Un privilège, le lac
Via le site du Journal "le Soleil" voici un article qui nous concerne aussi: Un privilège, le lac
L'état du lac Saint-Charles se détériore d'années en années et ce n'est pas un secret ni pour les résidants ni pour les autorités en place. Ces années de quasi-inaction justifient l'importance d'explorer toutes les avenues pour améliorer sa situation, plutôt que d'adopter une attitude fataliste et bourgeoise.
M. Groleau de la Coaliton des résidants du lac Saint-Charles (Le Soleil, 13 juin) est d'autant plus insolant en motivant son désaccord à la plantation d'arbres pour des raisons purement esthétiques. Il faudra bien que le «jet-set» du lac St-Charles mette de l'eau dans son vin en sacrifiant quelques mètres de vue «tape-à-l'oeil», pour préserver le privilège, plutôt que le droit, de résider à même les berges de ce lac.
La présence d'arbres soutient les berges par la formation de réseaux de racines, freine l'érosion, fournit un support complémentaire à la faune locale et contribue à filtrer les polluants du sol et de l'air. De prétendre que la présence d'arbres accentue la pollution relève de l'ignorance pure et simple. La coalition des résidants devra accepter la responsabilité, en tant qu'utilisateurs des lieux, il en revient à eux de protéger ce milieu et d'assumer les conséquences de sa détérioration. Blâmer les résidants des affluents n'arrange rien du tout, si ce n'est que démontrer son manque de volonté à changer les choses.
Malheureusement, les bureaux régionaux du MDDEP, qui devraient intervenir dans ces cas, préfèrent reléguer les dossiers aux instances provinciales, qui n'ont ni pouvoir d'action, ni connaissances adéquates pour intervenir. Le statut quo n'est plus une option, sans quoi, d'autres lacs «habités» vont à leur tour dépérir. Il n'y a qu'à penser au lac St-Augustin, qui est cliniquement mort du point de vue écologique, en grande partie par l'érosion du sol, le déversement de produits polluants et la présence de résidants envahissants de la faune et flore locale.
Résider près d'un cours d'eau ou d'un lac est un privilège, qui implique des responsabilités importantes, dont assurer le maintient et la pérénité de ces milieux.
M. Carpentier
Québec
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