195 millions pour contrer les algues bleues
Extraits d'un article d'Ariane Lacoursière que l'on peut consulter en ligne à ce lien-ci.
195 millions pour contrer les algues bleues
La Presse
Sainte-Adèle
Jean Charest se lance à l'assaut des algues bleues. Surveillance accrue des cours d'eau, augmentation des amendes aux citoyens qui rejettent leurs eaux usées dans les lacs, interdiction des détergents à base de phosphates Le gouvernement a adopté, hier, 35 mesures totalisant 195 millions de dollars pour contrer la prolifération des cyanobactéries dans la province.
Au total, 158 lacs du Québec sont touchés par des problèmes d'algues bleues. Même s'il estime que la province ne vit pas une «crise», le premier ministre Jean Charest reconnaît qu'«un accroissement du nombre de lacs touchés par les cyanobactéries» a été observé cette année. (...)
Faire payer les pollueurs
À partir de maintenant, les riverains qui déverseront leurs eaux usées directement dans les cours d'eau devront payer des amendes plus salées. «Le gouvernement ne peut pas agir seul. Tous les citoyens doivent y mettre du leur et on va s'en assurer», a déclaré M. Charest.
Les pouvoirs des municipalités seront également modifiés pour qu'elles puissent poursuivre plus facilement les citoyens délinquants et qu'elles puissent assurer la vidange périodique des fosses septiques des résidences isolées. «Les rejets de plusieurs résidences sont en grande partie responsables de la production de cyanobactéries. On va pouvoir mieux agir pour les encadrer», s'est réjoui Denis Lapointe, de l'Union des municipalités du Québec. (...)
Big Brother des lacs
En plus d'adopter des mesures plus coercitives, le gouvernement compte aussi accroître la surveillance de ses cours d'eau au cours des prochains mois. Actuellement, 250 lacs font partie d'un réseau de surveillance volontaire. «D'ici trois ans, on veut surveiller 700 lacs au total. Pour ce faire, on va augmenter nos effectifs et notre financement», a annoncé Mme Beauchamp. Quinze inspecteurs supplémentaires seront engagés au ministère de l'Environnement.
Un peu plus de 2 millions de dollars seront aussi investi sur trois ans pour financer des recherches sur les cyanobactéries. Les conséquences économiques des algues bleues et leurs véritables dangers pour la santé humaine seront entre autres étudiés.
Au terme d'une longue journée de discussion, Jean Charest s'est dit fier de son nouveau plan d'action. Il a toutefois lancé un avertissement: «Le problème ne se réglera pas l'été prochain. Il va encore y avoir des algues bleues en 2008, a-t-il dit, Mais c'est quand même important d'agir maintenant.»
Principales mesures
> Adoption d'un règlement pour interdire les détergents phosphatés.
> Adoption d'une réglementation provinciale pour limiter les rejets d'eaux usées par les embarcations de plaisance.
> Intensification du reboisement des rives avec la plantation de 2 millions d'arbres en deux ans.
> Lancement de discussions avec l'Ontario et le Vermont pour ralentir le développement d'algues bleues dans les lacs situés sur les frontières.
> Financement accru de 2,1 millions pour la recherche sur les cyanobactéries.
> Surveillance accrue de 700 lacs au lieu de 250, comme c'est le cas actuellement.
> Analyse systématique de la capacité de support des lacs avant d'autoriser tout nouveau développement de villégiature aux abords des cours d'eau.
> Renforcement du pouvoir des municipalités pour quelles puissent procéder à la vidange des fosses septiques et à leur rénovation.
> Soutien de 3 millions aux municipalités les plus touchées par la prolifération des algues bleu-vert.
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