samedi 9 juin 2007

Mesures gouvernementales

Le gouvernement Charest a annoncé lundi dernier un plan de 12 millions $ pour lutter contre la prolifération des algues bleues (cyanobactéries) dans les lacs et rivières du Québec. Le gros de cette somme, soit 10 millions $, ira aux municipalités qui sont aux prises avec un problème récurrent d'algues bleues et qui ne sont pas dotées des équipements de traitement des eaux nécessaires pour combattre le phénomène.

La ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, a également annoncé que les laboratoires du ministère vont tripler dès cet été leur capacité de réaliser des analyses de détection de cyanobactéries, et qu'ils seront en mesure de donner les résultats dans les 48 heures. Les municipalités, qui doivent habituellement payer elles-mêmes ces analyses, seront sans doute heureuses d'apprendre que ce sera désormais le ministère qui en assumera les coûts. Mme Beauchamp a précisé qu'il était hors de question de mettre la santé des citoyens en jeu pour des questions d'argent. Les divers organismes oeuvrant dans le domaine environnemental et la gestion des bassins versants se partageront un million de dollars pour lutter contre la contamination dans leur région respective.

Par ailleurs, la ministre Beauchamp a annoncé le début d'un important projet de reboisement des rives, avec une plantation de 120 000 arbres et arbustes dès cette année et d'un million d'arbres par année pour les deux années suivantes. Des campagnes et des outils de sensibilisation seront également diffusés.

D'autre part, la Sécurité publique sera mise à profit pour approvisionner les municipalités en eau potable en cas d'avis que l'eau disponible sur l'aqueduc régulier est inutilisable.

Parmi les causes de prolifération des algues bleues, on signale l'utilisation accrue de fertilisants dans les bassins versants, la présence de fosses septiques inadéquates près des lacs, un mauvais traitement des eaux usées.

En matière de prévention, la ministre Beauchamp a annoncé l'instauration d'une Charte des lacs, que le plus grand nombre de citoyens possible est appelé à signer. Le premier ministre Charest et la ministre Beauchamp ont d'ailleurs été les premiers à signer le document.

Le gouvernement n'entend pas intervenir par une loi pour sauvegarder les lacs des algues bleus, mais rappelle que chaque municipalité est habilitée à adopter les règlements pertinents dans ce dossier.

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