jeudi 28 juin 2007

Lorsque les enfants mettent la main à la pâte...

Revégétalisation

Mercredi le 27 juin s’est tenue une activité de revégétalisation à l'intention des enfants du Club Nautique St-Louis, de Ville du Lac. Cette activité organisée par l’association comportait plusieurs volets. Elle s'est déroulée dans la bonne humeur, l'apprentissage et la compréhension...

My creation

Tout d’abord ces graines d'adultes ont sagement regardé une présentation des phénomènes divers qui entraînent la prolifération des algues bleues dans les plans d'eau. Ensuite Lynda, (notre présidente) a approfondi le sujet en expliquant aux enfants présents les principes et bienfaits de la renaturalisation des rives du lac. Puis, Jean-François (notre technicien en milieu naturel) a enseigné aux enfants la meilleure façon de planter les différentes espèces végétales.

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Après avoir assimilé toutes ces informations nouvelles, cette petite troupe s'est rassemblée sur la pelouse du Club Nautique pour mettre en terre les plantes. Les plus grands creusèrent des trous à l'aide d'un appareil adapté et les plus jeunes s'amusèrent à chercher les trous préalablement creusés pour y déposer leurs plants. Comme l’on ne peut pas utiliser d’engrais ou de fertilisant, une fois le trou creusé, l’on dépose simplement une pincée de poudre de champignons qui permettra à la plante de bien prendre racine, puis l’on enfonce le plant dans la terre, l'on tasse un petit peu et le tour est joué! Ensuite il suffira d'arroser régulièrement le tout et la nature se chargera du reste...

My creation

Une fois ce travail terminé, après une petite collation, les enfants ont dessiné, selon des thèmes choisis, leurs sentiments sur le sujet. Plusieurs ont ensuite pu discuter de leurs impressions avec Lynda, Michelle (notre directrice générale) et les animateurs du Club.

Grâce à cette activité ludique et éducative, les enfants ont pu mieux comprendre leur environnement et apprendre les gestes qui aident à la préservation du lac à leurs pieds. Merci à la direction du Club Nautique St-Louis qui a encadré avec brio cette activité de revégétalisation de ses rives...

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Une date importante à noter dans le cadre du programme Belles Berges, une distribution d'arbres sera organisée le vendredi 6 juillet au club Nautique St-Louis situé au 360 Thomas Mayer, l'heure précise et plus de détails dans les jours à venir...


Texte et photos: S.Bellefoy

Concours APPELSJ en collaboration avec Duschenay

L'APPELSJ organise un concours pour encourager ses membres à promouvoir l'association au sein de leur communauté. Afin de sensibiliser le plus grand nombre, l'association lance un petit concours intitulé: "À l'écoute du lac".

L’association offrira un séjour d’une nuit pour deux personnes à la Station touristique Duchesnay à celui ou celle qui aura référé le plus grand nombre de nouveaux membres entre le 10 janvier et le 15 août. Pour participer, il vous sufit de faire passer autour de vous la fiche d'inscription et d'indiquer, lors du renvoi de l'inscription, la personne de référence. Vous pouvez aussi nous contacter par le biais de notre courriel ou en laissant un commentaire en ligne...

Il est important de rassembler en une grande équipe tous ceux qui ont à coeur la santé de notre plan d'eau. L'unité fait la force. Ceci afin de faire pencher la balance en faveur de ce lac qui nous offre tant...

État de santé du lac St-Joseph

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Le 26 juin dernier s’est tenue à l’hôtel de ville de Fossambault la présentation officielle de l’étude environnementale commandée par les trois maires des municipalités qui entourent le lac St-Joseph. Cette étude commencée au printemps 2006 s’est révélée très pertinente durant les mois qui suivirent son approbation avec l’émergence de plusieurs inquiétudes concernant la bonne santé du plan d’eau.

L’on se rappellera facilement l’épisode de mortalité massive des ciscos l’été dernier et bien évidemment l'apparition de fleur d’eau de cyanobactéries à l’automne.

Cette étude portait donc sur les points suivants :

- La qualité de l’eau
- L’ensablement du lac
- L’eutrophisation
- L’état du milieu biologique et aquatique

L’eutrophisation désigne l’échelle de vieillissement d’un lac (oligotrophe, mésotrophe, eutrophe). Habituellement un lac vieillit sur une période de plusieurs millénaires, cependant l’on réalise de nos jours que l’activité humaine peut faire dépérir un plan d’eau dans le temps d’une vie humaine…

L’étude a révélé des points troublants. Le déboisement anarchique des rives et la construction de murets et de quais faits de béton réchauffent la zone littorale du lac. Aussi il a été constaté que l'eau manquait d’oxygène en profondeur. Pour ce fait précis, c’est le bassin sud du lac qui est très touché. Ce problème explique le pourquoi de l’épisode des ciskos. L’étude démontre que les niveaux d’oxygène en profondeur ont atteint un seuil extrêmement dangereux pour la vie aquatique. L’on peut donc conclure que les ciskos morts durant l’été dernier ont tout simplement étouffé au fond de l’eau. Les niveaux de phosphore sont également préoccupants dans la rivière aux pins.

Il faut se rappeler que le milieu du lac St-Joseph est rapidement saturé. La nature physique de son environnement composée de multiples vallons est propice à une accumulation de sédiments. C’est un lieu fragile. Son sol mince et ses fortes pentes le prédisposent à l’érosion. De plus tout ce qui se passe dans une zone de 100 métres autour de la bande riveraine a un impact sur le lac. L’on constate aujourd’hui que 75 % de cette bande riveraine est habitée et qu’il ne reste plus que 25 % à l’état naturel. Ce bilan ne fait pas état des constructions qui se réalisent à l'instant présent.

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Dans ces 75 % de rives habitées, l’on constate que seul un terrain sur quatre est naturalisé. Les chiffres montrent que 60% de cette zone est constitué de murets, ce qui indique que quatre terrains sur cinq sont artificialisés. Ce sont des chiffres importants qui mettent en valeur l’un des principaux facteurs d’eutrophisation du lac. Il est donc urgent de conserver les zones encore à l’état naturel et de renaturaliser les autres…

Autre fait troublant: deux espèces de plantes aquatiques ont été introduites, de toute évidence par des bateaux, au milieu naturel : l’élodée du Canada (appelée aussi peste des eaux) du coté de la baie Duschenay (dans le coin du débarcadère) et l'algue chara du coté nord du deuxième basin.

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En ce qui concerne l’ensablement général du lac, l’on constate que le plan d'eau s'est beaucoup ensablé dans les dernières années. Ceci est causé par plusieurs problématiques:

- La problématique de la rivière aux pins
- La problématique des embarcations à moteur
- La problématique des fossés inadéquats

Une accumulation de facteurs néfastes à la bonne santé du lac met en péril cette nature que nous apprécions tous. Maintenant que nous connaissons les faits, nous ne pouvons plus ignorer les dangers qui menacent notre environnement. Il est urgent de changer la façon que nous avons de percevoir le lac si nous voulons nous engager sérieusement sur la voie du rétablissement. Il aura fallu plusieurs décennies d’excès et d'insouciances pour en arriver là, il faudra donc faire preuve de beaucoup patience et d’un engagement à long terme pour arriver à réorienter la tendance actuelle. La bonne nouvelle est qu’il n’est pas trop tard.

Le point de non retour (comme c’est le cas pour le lac Sergent et le lac St-Augustin) n’est pas atteint. Les recommandations pour ne pas en arriver là sont multiples. Il est nécessaire de réaliser un plan stratégique afin de réduire l’apport de tous types de sédiments. Il faut conserver ou restaurer une bande riveraine d’au minimum 10 mètres, réduire l’apport en phosphore, assurer la conservation des milieux humides, surveiller, modérer et laver les embarcations à moteur, sensibiliser la population.

Le lac St-Joseph n’est pas cliniquement mort comme c’est le cas du lac St-Augustin mais il n’est pas en grande forme! Nous avons la chance inestimable d’être en mesure de le sauver et de le préserver. C’est à nous tous de prendre cette chance pendant qu’il en est encore temps d'inverser la vapeur. Si nous ne changeons pas notre mentalité, d’ici quelques années, il sera trop tard…

Plusieurs paramètres ont été retenus par la municipalité de Fossambault, les deux points principaux étant la revégétalisation des rives et l’investissement de 275 000 $ dans l’amélioration et la réfection des égouts. Aussi l’étude entamée se poursuivra durant les prochaines années afin de garder un œil sur l’évolution de la santé du lac. Les actions spécifiques prises par la municipalité se résument ainsi :

- Création d’une patrouille nautique pour sensibiliser la population
- Règlements sur le contrôle des fossés et des irrigations
- Interdiction d’utiliser des engrais et fertilisants
- Mandat d’étude sur le portait et la gestion des eaux de surface
- Préservation des marais du Grand Héron

Pour tous ceux qui voudraient en apprendre davantage sur les résultats de cette étude environnementale, il est désormais possible d’en consulter tous les détails imprimés en plusieurs cahiers et ouverts au public. Pour ce faire il suffit de se rendre dans les locaux de l’hôtel de ville de Fossambault sur le lac.

La conclusion de cette étude est quelque peu indigeste. Les conditions sont encore bonnes mais la situation est extrêmement précaire. Le capital invisible qui se cache en notre magnifique paysage a été perdu de vue. Le lac n’est pas un terrain de jeux mais un milieu extrêmement riche du point de vue écologique. Un milieu comme il s’en perd un petit peu plus à chaque année.

Désirons-nous vraiment aller dans cette direction destructive? Désirons-nous vraiment voir notre lac dépérir et mourir? Car si nous ne faisons rien, la détérioration de l’état de santé du lac St-Joseph est inévitable. L’héritage que l’on laissera à nos enfants et petits enfants sera alors irrémédiablement empoisonné, est-ce vraiment cela que nous avons à coeur? Malheureusement, si nous continuons sur la même voie que celle des années précédentes, c'est exactement cela qui leur pend au nez!

Prenons l'avenir entre nos mains conscientes et responsables pour que les enfants de demain puissent profiter des beautés d’aujourd’hui...

Calme-de-mai Axel

"Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."
Antoine de St-Exupéry

Texte et photos: S. Bellefoy

mercredi 27 juin 2007

D'antan et de demain

La ville de Lac-St-Joseph possède un très beau site Internet. L'on peut y retrouver un petit historique du lac St-Joseph très intéressant à consulter.

Extrait: "Le Lac-Saint-Joseph est un des plus beaux plans d'eau à proximité de Québec. Il est situé à vingt-quatre milles de Québec et sa superficie est de 11,31 kilomètres carrés, a une circonférence de 22,4 kilomètres et son altitude est de 101,8 mètres (334 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Il se décharge dans la rivière Ontaritzi qui est tributaire de la rivière Jacques-Cartier.

Nommé au début "Grand lac des Vents" ou "Ontaritzi", mot d'origine huronne, il devient le lac Saint-Joseph en 1912, par le gré du curé Siméon Jolicoeur, pasteur de la paroisse de Sainte-Catherine-de-Fossambault. Pour sa part, Marguerite Vincent précise que le mot Ontaritzi serait plutôt une déformation des termes "ontaretse" ou "antaritaie" signifiant "passer un lac". Peu importe, depuis 1980, on désigne sous le nom d'Ontaritzi, le cours d'eau par lequel le lac Saint-Joseph se déverse dans la rivière Jacques-Cartier.

En 1869, éligible à une subvention provinciale, le "Quebec and Gosford Wooden Railway" construit, au coût de 140 000$, une ligne reliant Saint-Sauveur (de Québec) et Loretteville pour se rendre au lac de l'Ile, un peu en arrière du lac Saint-Joseph, soit une distance de 41,85 kilomètres. Un tel réseau de transport encourageait l'établissement de manufactures de moulins à scie. Un moulin, situé tout près de Duchesnay, fabriquait des bobines de fil. En 1888, la station du lac Saint-Joseph se trouvait à Duchesnay.

En 1896, un des premiers villégiateurs à s'établir au lac Saint-Joseph est sans doute le notaire Cyprien Labrecque, fondateur du greffe de Notre-Dame de Québec. L’apparition des premiers villégiateurs autour du lac date des années 1930, au moment où monsieur Thomas Maher, vers 1934, achète ses terres, c'est-à-dire tout le contour du bassin supérieur du lac et une partie du petit bassin, au sud. Il décide alors de construire une route de ceinture et de procéder à la vente d’emplacements compris entre cette route et le littoral. En l’espace de quelques années, la majorité des lots trouve preneurs et la construction d’habitations saisonnières se multiplie; un certain nombre est transformé aujourd’hui en résidences permanentes. Monsieur Thomas Maher a à cœur de faire de l'endroit, sinon le paradis terrestre, du moins un endroit où l'homme aidera la nature à perfectionner l'Eden que ce dernier s'est plu à y créer. Aussi, dans ses contrats de vente, par des clauses très sages, demanda-t-il aux nouveaux propriétaires de construire des maisons dignes du cadre naturel qui les entoure. Il demande de beaux arbres, des haies bien taillées, des massifs floricoles attrayants, des arbustes à fleurs, enfin, rien qui ne dépare ce coin du Québec où Dame Nature s'est plue à établir un de ses studios. Aussi, grâce à cette collaboration de l'homme et de la nature, quelle transformation dans ce coins des forêts du nord-ouest de Québec. (...)" La suite par ici...

Nostalgie

Il était une fois un lac d'eau pure en pleine nature...

Il fut un temps d'insouciance fait d'ignorance. Un temps où l'on pouvait encore se faire croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes...

Il est encore temps de faire tourner la vapeur du malheur. Il est surtout temps de réfléchir profondément à l'avenir. C'est absolument le temps d'agir! Ne laissons plus le temps s'envoler en fumée pendant qu'étouffe le fond du lac qui nous ravit, chaque été davantage...

Cutout-Sailboat
Été 2005

Texte et photo: S. Bellefoy

mardi 26 juin 2007

Communiqué

L'APPELSJ vous invite à une soirée d’information sur la renaturalisation des rives mardi le 3 juillet à 19 h au Club nautique St-Louis (360 Thomas Maher) à ville du Lac St-Joseph.

Il y aura une présentation des méthodes de renaturalisation donnée par Claude Phaneuf, président de l'association pour la protection de l'environnement du Lac Sergent et par Jean-François Thifault, expert en renaturalisation des rives. Cette présentation incluera des informations sur la façon de faire un plan d’aménagement pour différentes sortes de terrains, et les meilleurs choix de plants pour la bande riveraine du lac St-Joseph.

Après la présentation, il y aura une période de questions pendant laquelle vous pourrez trouver des réponses à vos questions sur les particularités de votre terrain.

La soirée est une présentation d'APPELSJ

Lynda Hayes, présidente, Mathieu Vézina, vice-président et directeur du comité sur la gestion nautique, Michèle Lavoie, directrice générale et trésorière, Robert Simard, secrétaire, Danielle Boutet et Bernard Chauvette, codirecteurs de la renaturalisation, Francine Archambault, directrice de la sensibilisation, Ghislaine Poitras, directeur matériel de communications, Danielle Drolet, directrice