jeudi 20 décembre 2007

Joyeux Noël

Nous vous souhaitons tous une superbe période des fêtes remplie d'amour et de plaisirs petits et grands, ainsi qu'une année 2008 heureuse et prospère! Nous profitons aussi de l’occasion pour vous remercier de tout votre soutien et votre travail pour aider à améliorer la santé du Lac St-Joseph.

Le CA d'APPELSJ

My creation

Nouvelles fraiches...

Durant ces derniers mois, je n’ai pas nourri ce blogue tel qu’il le mérite, d’autres obligations m’ont absorbé le temps bénévole que je consacre à la mise à jour de ce site. Avec l’hiver qui nous enserre, le lac s’est givré pour mieux se cacher sous une épaisse couche de neige, il se repose et mérite bien la paix qu’il connaît durant cette froide saison. En attendant de reprendre nos attentions avec les printemps, je vous souhaite un bel hiver. Je serais de retour à mes fonctions virtuelles avec la nouvelle année….

Sandra Bellefoy (rédactrice de ce blogue associatif)

mardi 16 octobre 2007

Calme d'automne

Lac-d'octobre
Fossambault sur le lac (octobre 2007)
crédits photo S.Bellefoy

Pas de phosphate pour l’algue bleue

"L’algue bleue (cyanobactérie) se nourrit essentiellement de phosphate et d’azote. Sa prolifération dans les lacs du Québec doit donc beaucoup à l’approvisionnement constant en phosphate que lui procure nos lave-vaisselle." Extrait tiré de cet article de Yan Turgeon qui nous rappelle l'importance de changer nos habitudes en ce qui concerne les phosphates dans nos savons à laver la vaisselle...

Un autre article connexe: 54 % des Québécois utilisent des détersifs avec phosphate... Extrait:" En 1972, les concentrations de phosphate tolérées dans les produits d’entretien ménager ont été réduites à 2,2 %, selon la loi canadienne. À cette époque, l’usage des lave-vaisselle était peu répandu. Leurs savons n’ont donc pas été inclus dans la législation. Aujourd’hui plus de 54 % des ménages québécois lavent leur vaisselle à la machine et la majorité des usines d’épuration d’eau ne sont pas équipées pour éliminer les rejets de phosphate. (...)

« Les études démontrent que les phosphates contenus dans les détersifs diminuent les taux d’oxygène dans nos lacs et posent ainsi un danger aux écosystèmes », affirme le critique en matière d’environnement du Bloc, Bernard Bigras. « En éliminant cette source de phosphate nous n’allons pas complètement enrayer les algues bleues, mais c’est une solution applicable rapidement qui va permettre de minimiser le problème. » Selon le député, le changement de réglementation pourrait se faire très rapidement, car il existe déjà des détersifs sans phosphate sur le marché. Une dizaine de marques, dont Lemieux, Bio-vert, Nature-Clean et Citrus-Magic, sont offertes dans différents points de vente au Québec."

Ci-dessous, la liste des savons sans phosphate de ceux avec phosphate et le pourcentage de phosphate en poids. Cette liste a été établie par le député bloquiste Bernard Bigras.

Sans phosphate

- BioVert Liquide (marque québécoise)
- Bi-O-Kleen Poudre
- Citrus Magic Gel
- Ecover
- Seventh Generation Poudre
- Shaklee Basic-D Concentrate Poudre
- Sun & Earth Tablette
- Trader Joe’s Automatic Dishwashing Detergent

Avec phosphate, du moins pire au pire

- Palmolive Gel 1.6%
- Electra-Sol Gel Gel 3.7%
- Wal-Mart Automatic Dishwashing Detergent Gel 4.0%
- Pure Power Gel Gel 4.0%
- Sunlight Gel Gel 4.3%
- Electra-Sol Powder Poudre 4.5%
- Cascade Liquid Liquide 5.0%
- Sunlight Powder Poudre 4.5%
- Cascade Complete Liquide 5.0%
- All Poudre 5.1%
- Pure Power Powder Poudre 5.3%
- Hannaford Dishwasher Detergent Poudre 5.3%
- Shaws Automatic Poudre 6.0%
- Wal-Mart Automatic Dishwashing Detergent Powder Poudre 6.3%
- Cascade PureRinse Poudre 6.4%
- Cascade Action Pac Tablette 8.0%
- Electra-Sol Tablets Tablette 8.7%
- Sunlight Tabs Tablette 8.7%
- Electra-Sol GelPac GelPac 8.7%

Québec bannit le phosphate dans les détergents

Un article d'Eric Moreau à consulter en ligne...

Extrait: (...)Trois mois après un premier plan décrié pour sa timidité, le gouvernement Charest a opté pour un train de mesures coercitives et l’injection de 200 millions $ en 10 ans, dont 113 millions $ en argent neuf, à la suite du rendez-vous stratégique qui se déroulait hier à Sainte-Adèle, dans les Laurentides.

Le premier ministre, Jean Charest, a profité de l’occasion pour rappeler que chacun a des responsabilités dans la protection des plans d’eau.

« Le citoyen a une responsabilité, les élus aussi, de même que le gouvernement du Québec. » À ce propos, M. Charest a tenu à souligner la surcharge des écosystèmes attribuable aux pratiques urbaines — entrées d’auto, gazon, grosses maisons, etc. — de certains riverains, sans toutefois s’attaquer concrètement à ces pratiques néfastes pour l’environnement. (...)

(...) L’interdiction des phosphates pourrait survenir dès décembre 2007 puisque Québec peut procéder par règlement. Il demandera à Ottawa d’étendre l’interdiction à l’ensemble du pays.

La progression des cyanobactéries est plus marquée depuis deux ans. En date d’hier, pas moins de 158 cours d’eau (contrairement à 50 en 2005) sont affectés par les algues bleu-vert, dont 31 dont la présence s’étend à tout le lac. Sept lacs sont touchés dans la région de la Capitale-Nationale, dont les lacs Saint-Charles, Saint-Joseph, Sergent et Saint-Augustin ; 14 le sont en Chaudière-Appalaches et 8 dans le Bas-Saint-Laurent. Les Laurentides est la région la plus touchée avec 48."

samedi 6 octobre 2007

CHAPELLE ST-LOUIS – VILLE LAC ST-JOSEPH

11 OCTOBRE 2007 - 19h30


INVITATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

Chers membres d’APPELSJ, et vous tous qui aimeriez devenir membres.

Vous êtes invités à l’assemblée générale annuelle jeudi le 11 octobre à la Chapelle St-Louis à 19:30 pour démontrer votre solidarité dans le projet de la sauvegarde du Lac St-Joseph. Nous demandons à tous les membres de venir à la réunion pour témoigner de la force et de la détermination de cette association de citoyens. Il n’y aura pas d’élections cette année, comme l’équipe de notre conseil d’administration a été récemment formée. L’année prochaine il y aura des élections pour 2 à 3 postes (règlements à déterminer cette année). Petit ou grand, chaque geste que nous faisons ensemble pour la sauvegarde du lac compte.

Déjà un an s’est écoulé depuis la renaissance de l’association en octobre 2006. Déjà 450 membres soutiennent le mouvement. Déjà des actions ont été prises qui entraînent des changements importants. Plus il y a de citoyens de Fossambault, Ville de Lac St-Joseph et Ste-Catherine qui agissent pour le lac, plus nos voix et celle du lac seront entendues et plus nos actions feront la différence. Nous sommes unifiés par une vision très précise…notre détermination à remettre le Lac St-Joseph en santé pour que les générations actuelles et futures puissent jouir pleinement de ce magnifique endroit. Nous avons commencé à agir en 2007 et nos actions ont porté fruit. Il reste, évidemment, beaucoup de chemin à faire.Continuons ensemble vers la victoire.

Le CA d’APPELSJ

Lynda Hayes, présidente, Mathieu Vézina, vice président et directeur de la comité sur la gestion nautiqueMichèle Lavoie, trésorière, Robert Simard, secrétaire, Danielle Boutet et Bernard Chauvette, codirecteurs de la renaturalisation, Francine Archambault, directrice de la sensibilisation.

Algues bleues prises sur le vif du sujet

En début de semaine, comme à mon habitude, je suis allée chercher ma "zénitude" de lac. J’y ai trouvé une nature paisible, des chalets désertés, des feuilles jaunies qui s’envolaient à chaque souffle de vent. J’y ai trouvé le lac redevenu tranquille. J’y ai aussi trouvé quelques inquiétudes…

Pour tout dire, j’y ai même découvert un nouveau malaise. Une sensation troublante qui m'a un peu déstabilisée. En m’approchant d’un vieux quai abandonné, j’ai regardé d’un coté, tout était beau. L’eau était transparente, tout était serein, tout allait bien. Je me suis assise sur une vieille chaise de bois. J'ai aspiré la quiétude qui se dégageait de cet instant. J’ai admiré le paysage. J'ai inspiré l'air riche de toutes ces subtiles nuances d'automne. Puis je me suis rapprochée de l’eau, sans y penser, sans trop me poser de questions, juste pour observer quelques feuilles noyées au fond. Et c’est à ce moment là que je suis tombée sur une étrange soupe responsable de bien des tourments…

Purée-de-pois-II

Voilà, je les avais trouvées! Les fameuses algues bleues dont tout le monde a parlé cet été au Québec. Voici donc les "poétiques" fleurs d'eau qui se livrent à mon regard dépité. Les célèbres algues bleues qui ont défrayé toutes les manchettes, juste là sous mon nez, je me suis approchée pour mieux les découvrir. Je les savais présentes cette année encore, depuis plusieurs semaines je savais qu’elles faisaient partie intégrante de « mon lac ». Je savais tout mais je n’avais encore rien vu. Je les avais aperçues l’automne dernier sans trop savoir ni comprendre ce qu’elles étaient. Là, ici, pour la première fois, je les regardais de près en toute connaissance de cause. Mon cœur a gémi, douloureuse notion que de comprendre les causes et les conséquences de nos existences humaines sur la nature qui nous entoure.

Hypnotisée, j’observe dans la transparence de l’eau ces minuscules particules que je sais toxiques à grosses doses. Je m’approche de plus près. J’étudie avec un regard acéré le phénomène tant décrié. Par endroit c’est comme une poudre qui glisse à la surface, mais entre les roches, c’est une véritable soupe qui oscille au fil des clapotis de l’eau. À certains endroits l’eau est plus trouble, ces concentrés de particules, minuscules mais bien visibles à l'oeil nu, la perturbent perceptiblement. Alors voilà, c’est comme cela que l’on affecte la nature? En la déséquilibrant assez pour qu’elle se détraque juste un petit peu, un petit peu comme cette poudre nocive qui se fait soupe de lac...

Purée-de-pois

Depuis la prise de conscience de l’année passée où soudainement l’épidémie d’algues bleues dans les lacs de la province est entrée dans l’actualité, nous nous sommes maintenus sous les feux des projecteurs. L’association défunte des années 80 a ressuscité de ses cendres pour atteindre plus de 400 membres en un an. Une association à laquelle je m'implique activement depuis cette première réunion qui me chauffa le sang. Par la force des choses, la municipalité a dû mettre sur pied un plan d’action, les médias sont régulièrement venus prendre le pouls de l’affaire, même la ministre est passée par la plage....

L’association fait un gros travail de conscientisation et de révégetalisation qui, conjointement avec les efforts des mairies, aura permis la renaturalisation de plus d’une centaine de terrains en bordure du lac. Le problème pénètre petit à petit les esprits mais la bataille ne fait que commencer. Ceci n'est qu'un symptôme. Le malaise est profond. En regardant cette soupe de lac, j'ai peur, j'ai mal, j'ai honte, je ressens un vif malaise. Mes sombres pensées me détraquent le moral. Ma zénitude s'évade sous le poids soudain de cet écologique chagrin. Je sais bien qu'il faudra des années de travail pour arriver à changer de direction, pour arriver à changer les mentalités et la façon dont le grand public perçoit ses lacs. Arrivera-t-on à préserver ces joyaux pour les offrir en héritage aux générations futures? L'on ne pourra certainement pas défaire en un coup de baguette magique l'insouciance de plusieurs décennies...

En attendant des jours meilleurs (ou tout du moins pas pires!), il faudra s’attendre à voir apparaître ces petites particules vertes, témoins de nos excès de société. J’ai l’âme amère alors que je regarde de très près cette soupe d’algues bleues qui ne sont même pas des algues et qui sont à peine bleues. Par contre, je sens bien les bleus qui se forment dans mon cœur alors que ma conscience matraque mon esprit limpide. Assise au bout de ce quai abandonné, pensive, un zeste désabusée, je regarde l'horizon bleuté.

Le lac est silence, lisse comme un miroir, il reflète le monde qui l'entoure. D'un coté de ce vieux quai de bois, rien ne vient perturber l'inconscience de mes pairs, rien qu'une eau claire et cristalline. De l'autre coté de ce même quai où j'ai posé mes fesses, une triste vérité se dessine sous la forme d'une étrange poudre qui transforme l'eau en une soupe de pois peu ragoutante.

Je regarde ce triste coté tout en sachant très bien que si je ne regardais que l'autre, je n'aurais point à m'en faire et encore moins à souffrir ainsi. Je regarde ce triste coté tout en sachant très bien que la majorité de mes pairs ne veulent voir que celui qui brille au soleil, que celui qui scintille dans toute sa transparence de saine nature, que celui qui ne dénonce pas les excès de nos modes de vie modernes sur notre fragile environnement...



Texte et photos: Sandra Bellefoy


Lien connexe: À visionner sur le blogue de l'APEL lac Saint-Charles des photos témoins de la présence d'algues bleues en ses eaux...

195 millions pour contrer les algues bleues

Extraits d'un article d'Ariane Lacoursière que l'on peut consulter en ligne à ce lien-ci.

195 millions pour contrer les algues bleues
La Presse
Sainte-Adèle


Jean Charest se lance à l'assaut des algues bleues. Surveillance accrue des cours d'eau, augmentation des amendes aux citoyens qui rejettent leurs eaux usées dans les lacs, interdiction des détergents à base de phosphates Le gouvernement a adopté, hier, 35 mesures totalisant 195 millions de dollars pour contrer la prolifération des cyanobactéries dans la province.

Au total, 158 lacs du Québec sont touchés par des problèmes d'algues bleues. Même s'il estime que la province ne vit pas une «crise», le premier ministre Jean Charest reconnaît qu'«un accroissement du nombre de lacs touchés par les cyanobactéries» a été observé cette année. (...)

Faire payer les pollueurs

À partir de maintenant, les riverains qui déverseront leurs eaux usées directement dans les cours d'eau devront payer des amendes plus salées. «Le gouvernement ne peut pas agir seul. Tous les citoyens doivent y mettre du leur et on va s'en assurer», a déclaré M. Charest.

Les pouvoirs des municipalités seront également modifiés pour qu'elles puissent poursuivre plus facilement les citoyens délinquants et qu'elles puissent assurer la vidange périodique des fosses septiques des résidences isolées. «Les rejets de plusieurs résidences sont en grande partie responsables de la production de cyanobactéries. On va pouvoir mieux agir pour les encadrer», s'est réjoui Denis Lapointe, de l'Union des municipalités du Québec. (...)

Big Brother des lacs

En plus d'adopter des mesures plus coercitives, le gouvernement compte aussi accroître la surveillance de ses cours d'eau au cours des prochains mois. Actuellement, 250 lacs font partie d'un réseau de surveillance volontaire. «D'ici trois ans, on veut surveiller 700 lacs au total. Pour ce faire, on va augmenter nos effectifs et notre financement», a annoncé Mme Beauchamp. Quinze inspecteurs supplémentaires seront engagés au ministère de l'Environnement.

Un peu plus de 2 millions de dollars seront aussi investi sur trois ans pour financer des recherches sur les cyanobactéries. Les conséquences économiques des algues bleues et leurs véritables dangers pour la santé humaine seront entre autres étudiés.

Au terme d'une longue journée de discussion, Jean Charest s'est dit fier de son nouveau plan d'action. Il a toutefois lancé un avertissement: «Le problème ne se réglera pas l'été prochain. Il va encore y avoir des algues bleues en 2008, a-t-il dit, Mais c'est quand même important d'agir maintenant.»

Principales mesures


> Adoption d'un règlement pour interdire les détergents phosphatés.
> Adoption d'une réglementation provinciale pour limiter les rejets d'eaux usées par les embarcations de plaisance.
> Intensification du reboisement des rives avec la plantation de 2 millions d'arbres en deux ans.
> Lancement de discussions avec l'Ontario et le Vermont pour ralentir le développement d'algues bleues dans les lacs situés sur les frontières.
> Financement accru de 2,1 millions pour la recherche sur les cyanobactéries.
> Surveillance accrue de 700 lacs au lieu de 250, comme c'est le cas actuellement.
> Analyse systématique de la capacité de support des lacs avant d'autoriser tout nouveau développement de villégiature aux abords des cours d'eau.
> Renforcement du pouvoir des municipalités pour quelles puissent procéder à la vidange des fosses septiques et à leur rénovation.
> Soutien de 3 millions aux municipalités les plus touchées par la prolifération des algues bleu-vert.

Calme automnal

Lac-d'octobre-I
Lac St-Joseph (octobre 2007)
crédits photo S.Bellefoy

Les résidents de la rivière au Pin autorisés à polluer

Article publié dans le Soleil (disponible en ligne) écrit par Éric Moreault

Alors que la réglementation provinciale interdit toute construction à moins de 10 mètres de la rive afin de limiter l’apport en phosphore, responsable des cyanobactéries, les riverains de la rivière aux Pins se sont fait confirmer, il y a plus de 10 ans, le droit de faire tout le contraire.

Québec ne peut rien faire avec les quelque 80 résidences de la rivière aux Pins situées à moins de trois mètres de cet affluent du lac Saint-Joseph qu’elles contribuent à polluer. Une loi privée a régularisé leur situation en 1994, et leurs propriétaires bénéficient de droits acquis, accordés par la municipalité quelques années plus tard, pour leurs quais.















« Aussi surprenant que ça puisse paraître, il n’y a pas d’infraction comme telle », a commenté Michel Vallières, le directeur régional du Centre de contrôle environnemental du Québec. « Leur situation n’est pas conforme, ça fait 30 ans qu’on le voit ! » Mais « la Loi 293 a régularisé leur situation — sinon, il aurait fallu tout démolir ».

Pendant 20 ans, au début des années 70, les constructions ont poussé de façon anarchique sur le bord de la rivière, en contravention flagrante avec la réglementation provinciale qui proscrit tout bâtiment à moins de 10 mètres de la rive afin de limiter l’apport en phosphore, responsable des cyanobactéries. Un long contentieux a opposé les riverains à Fossambault-sur-le-Lac, jusqu’à la loi adoptée par l’Assemblée nationale en 1994.

Une telle situation serait « impossible » de nos jours et n’existe pas vraiment ailleurs au Québec, souligne M. Vallières. D’ailleurs, les résidences construites récemment sur l’autre rive de la rivière aux Pins respectent « en tout point » la bande de protection. Le ministère de l’Environnement ne donnera donc pas suite à la plainte qu’il a reçue d’un citoyen à propos des résidences. Fossambault devra toutefois fournir cet automne au ministère une description physique des lieux qui permettra un meilleur contrôle à l’avenir en cas de plainte.

En juin dernier, un rapport sur l’état de santé du lac Saint-Joseph soulignait les effets du fort développement urbain le long de la rivière. La Corporation du bassin de la Jacques-Cartier avait noté des concentrations « préoccupantes » de phosphore dans la rivière. « Celles-ci ont dépassé le critère de qualité pour la protection du plan d’eau contre l’eutrophisation (mort du lac) 4 fois sur 12. »

Lors d’un test, les coliformes fécaux ont également dépassé la norme. « Ces dépassements des critères liés au phosphore et aux coliformes fécaux témoignent d’une contamination occasionnelle de l’eau par des eaux usées. »

Les auteurs ont en effet souligné la forte urbanisation du cours d’eau, les deux tiers de la bande riveraine de la rivière aux Pins étant habitée. Toujours selon la Corporation, le secteur nord est construit à 96 %, des murs et des remblais ayant été aménagés par les riverains.

lundi 24 septembre 2007

Le réseau d'eau de Fossambault sur le lac branché sur des nappes d'eaux souterraines

Voilà c'est officiel nous sommes branchés! Nous ne boirons plus l'eau du lac, une époque est révolue, mais le lac continue de couler en nos veines....

Désormais la municipalité puise notre eau potable dans des nappes phréatiques. Les travaux sont terminés. L'eau de nos robinets est des meilleures qu'il soit, encore une fois nous sommes choyés par cette nature qui berce nos vies. Cependant, il est important de ne pas oublier nos obligations humaines envers le lac St-Joseph, notre obligation morale de le préserver, de le soigner, pour que les générations futures puissent profiter de ses bienfaits à leurs tours...

Extrait de presse tiré de cet article en ligne: "Eaux souterraines. D'ici quelques jours, la municipalité de Fossambault-sur-le-Lac mettra en fonction deux puits qui alimenteront tous les citoyens qui puisaient leur eau dans le lac. «Les forages sont terminés par contre l'installation technique n'est pas complétée. Nous avons besoin encore d'une semaine pour les mettre en fonction. Nous avons deux puits qui sont prêts à être connectés», a précisé le maire Guy Maranda.

Les travaux de forage de ces puits souterrains ont débuté à l'automne 2006, au moment où on apprenait que le lac St-Joseph était contaminé par les cyanobactéries.

«C'est un soulagement pour tout le monde. À un moment donné, on en a plein les mains avec tous ces travaux. On commence à voir la fin. Nous sommes un peu retardés mais nous pourrons bientôt fournir de l'eau potable.» (... suite)"

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Les eaux souterraines sont aussi fragiles, espérons que les leçons de la nature auront été bien apprises par nos élus locaux...


"On a vu dans une section précédente qu'une partie des eaux de précipitation ruissellent à la surface des continents pour former les cours d'eau, alors qu'une autre partie s'infiltre dans le sol pour donner ce qu'on appelle les eaux souterraines. Les eaux souterraines constituent une provision d'eau potable inestimable pour l'humanité. Dans plusieurs pays, c'est pratiquement la seule source d'approvisionnement. Au Québec, nous sommes habitués à compter sur les eaux de ruissellement (lacs, rivières, fleuve) pour notre approvisionnement en eau potable, mais de plus en plus, individus et municipalités se tournent vers cette richesse que constituent les nappes phréatiques. Celles-ci contiennent un volume énorme d'eau exploitable. En milieu urbain ou industriel, les nappes phréatiques peuvent devenir rapidement fragiles à la surexploitation ou à la contamination. Géologues et ingénieurs géologues commencent à peine à faire l'inventaire de cette ressource et à développer des outils pour une protection et une exploitation rationnelles. (source) "

Algues bleues au lac St-Joseph: les riverains s'impliquent

My creation My creation

Au début du mois de septembre s'est tenue sur les berges du lac St-Joseph une conférence de presse destinée à faire le point sur les actions prises durant l'été par l'association, la CBJC et les municipalités en charge.

En ce jour venteux mais ensoleillé, plusieurs médias étaient présents dont la journaliste du Soleil Daphnée Dion-Viens. Il est possible de consulter son article sur le sujet en ligne...

DSC00112

Extrait:
"Les élus et organisations de protection du lac Saint-Joseph se réjouissent : les riverains ont répondu à l’appel. Près d’un citoyen sur trois a volontairement regarni ses berges cet été pour permettre au lac Saint-Joseph de retrouver la santé.

Sur les rives du terrain de Germain Lamonde, à Fossambault-sur-le-Lac, il y a maintenant plus que du gazon et un muret de pierre. Depuis cet été, vignes, spirées et autres arbustes y ont été plantés pour soulager le lac, victime des cyanobactéries. Leurs racines emprisonneront les résidus de phosphore avant qu’ils n’atteignent le plan d’eau, alors que leur ombre servira à le rafraîchir. La chaleur et le phosphore contribuent à la prolifération des algues bleues.

Tout comme M. Lamonde, 122 riverains ont participé cet été au programme de reboisement volontaire Belles Berges sur une possibilité de 450 citoyens. Le taux de participation s’élève donc à 27 %. Le lac Saint-Joseph compte environ 500 riverains, dont une cinquantaine disposent déjà d’un terrain naturellement boisé.

« C’est vraiment très bien pour la première année, c’est un grand succès », se réjouit Lynda Hayses, présidente de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Joseph, qui a mis le programme sur pied.

Pour encourager les volontaires, la municipalité de Lac-Saint-Joseph a offert une subvention pour encourager le reboisement, jusqu’à concurrence de 500 $. Sur 300 résidants, une soixantaine ont réclamé l’argent. Même si le nombre peut sembler faible, la réponse a tout de même surpris les autorités municipales (... suite...)"

Atmosphère-d'automne
Fossambault sur le lac (septembre 2007)
crédits photo S.Bellefoy

jeudi 13 septembre 2007

Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale

AVIS DE SANTÉ PUBLIQUE



AVIS DE NON-CONSOMMATION D’EAU POUR LES CITOYENS ALIMENTÉS PAR LE RÉSEAU TRAITÉ À FOSSAMBAULT-SUR-LE-LAC

Québec, le 13 septembre 2007 – Des algues bleu-vert (cyanobactéries) ont été détectées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) dans le lac Saint-Joseph à la prise d’eau potable du réseau traité de Fossambault-sur-le-Lac.

Le système de traitement d’eau du réseau n’est pas suffisant pour éliminer les algues et les toxines qui pourraient être présentes dans l’eau. C’est pourquoi la Direction régionale de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale recommande aux citoyens la plus grande prudence en respectant les mesures suivantes afin de protéger leur santé : Ne pas utiliser cette eau pour boire ou faire des glaçons, ni pour laver, préparer ou cuire les aliments. Faire bouillir l’eau n’est pas efficace pour éliminer les toxines. Concernant l’hygiène personnelle, vous pouvez continuer à utiliser l’eau pour la prise de bains ou de douches ainsi que pour le brossage de dents tout en vous assurant d’éviter l’ingestion d’eau. Cependant, si vous remarquez que l’eau à la sortie du robinet a une couleur ou une odeur inhabituelle, il est alors recommandé d’en cesser l’utilisation. L’eau peut être utilisée pour laver la vaisselle et les vêtements ainsi que pour arroser le potager.

La Direction régionale de santé publique rappelle que les algues bleu-vert et les toxines qu’elles produisent peuvent affecter la santé en provoquant : des maux de ventre, des diarrhées, des vomissements ou des nausées à la suite de l’ingestion d’eau contaminée; des irritations de la peau, du nez, de la gorge ou des yeux peuvent se produire à la suite d’un contact direct avec de l’eau anormalement colorée.

Si vous pensez avoir des problèmes de santé reliés à la présence d’algues bleu-vert, veuillez consulter votre médecin ou contacter le service Info-Santé (648-2626 ou 1-800-718-4636).

Pour des informations supplémentaires concernant la qualité de l’eau potable, vous pouvez aussi communiquer avec votre municipalité.

Pour de plus amples renseignements au sujet des algues bleu-vert, vous pouvez consulter le site Internet suivant : www.gouv.qc.ca ou contacter Services Québec au 1-877-644-4545.

Le CA d'APPELSJ

jeudi 30 août 2007

Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale Québec

MISE EN GARDE - À TOUS LES RIVERAINS DU « LAC SAINT-JOSEPH »

Québec, le 29 août 2007 – Le personnel du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) a signalé la présence d’une fleur d’eau d’algues bleu-vert (cyanobactéries) dans le « Lac Saint-Joseph ». La Direction régionale de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale désire vous inviter à la prudence et à la vigilance.

Pour la consommation de l’eau

Si votre eau provient directement du lac. Nous vous rappelons que l’eau provenant d’un lac, d’une rivière ou d’un ruisseau ne doit jamais être consommée sans traitement préalable. De plus, en présence d’algues bleu-vert, faire bouillir l’eau n’est pas efficace pour en éliminer les toxines. Vous pouvez utiliser cette eau pour l’hygiène personnelle, le lavage du linge et les autres usages domestiques courants. Toutefois, si l’eau du robinet présente une couleur ou une odeur inhabituelle, évitez d’utiliser cette eau pour vous laver et vous brosser les dents.

Si votre eau provient d’un puits ou d’un réseau d’aqueduc

Vous pouvez continuer à utiliser votre eau normalement, à moins d’avis contraire.

Pour la baignade et toutes autres activités aquatiques

Si l’eau est claire, vous pouvez continuer de vous baigner et pratiquer vos activités aquatiques. Il faut cependant éviter de se baigner (ou s’immerger lors d’activités nautiques) aux endroits où l’eau est bleu-vert ou anormalement colorée. Pour connaître la qualité de l’eau de baignade des plages de ce plan d’eau, veuillez vous adresser directement à l’exploitant de la plage. Consommer avec modération les poissons ou d’autres espèces aquatiques provenant du plan d’eau; il faut surtout éviter de consommer leurs viscères, le foie notamment.

Pour de l’information supplémentaire

Vous pouvez consulter le site Internet ou contacter Services Québec au 1-877-644-4545. Si vous pensez avoir des problèmes de santé reliés à la présence d’algues bleu-vert, veuillez consulter votre médecin ou contacter le service Info-Santé (648-2626 ou 1-800-718-4636).

Le CA d’APPELSJ

lundi 6 août 2007

Visite gouvernementale

Visite-ministre-III
Guy Maranda et Line Beauchamp

Ce matin, sous un puissant orage et une pluie diluvienne, s’est déroulée la visite de la ministre de l’Environnement au Lac St-Joseph. Un petit comité d’élus et de citoyens, réfugié sous un chapiteau planté sur la plage municipale de Fossambault, l’attendait de pied ferme. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de sa tournée des différentes régions de la province aux prises avec la problématique des d'algues bleu-vert. Mme Beauchamp a rapidement mis à l’aise la petite assemblée composée du Maire de Fossambault sur le lac et de ses conseillers, de représentants de la CBJC, de représentants de l’APPELJ, d’élus de Ville du lac St-Joseph et de Mr. Lachance, représentant de la plage du lac St-Joseph.

Très ouverte, la ministre a expliqué qu’elle était là pour écouter et prendre le pouls du problème à un niveau local. Elle a ensuite demandé à ce que les intervenants s’assoient en cercle autour d’elle pour exprimer leurs opinions sur le sujet. Tous les représentants ont ainsi pu discuter des enjeux actuels avec la ministre. La municipalité a abordé la question des problèmes juridiques auxquels elle fait face avec certains citoyens dès qu’elle met en place de nouvelles règlementations environnementales. Les représentants des divers organismes ont soulevé les points suivants : La gestion des eaux usées, le déboisement et la renaturalisation des rives, la problématique des bateaux à moteurs, la préservation des milieux fragiles ( comme le lac du grand Héron), la sensibilisation à l’urgence de la situation, le manque de connaissances générales...

Visite de la ministre Beauchamp

C’est sous des coups de tonnerre tonitruants que s’est passée cette rencontre informative (que l’on espère constructive) entre la ministre et les représentants du Lac St-Joseph. Mme Beauchamp n’a pas oublié de mentionner avant de poursuivre sa tournée qu’elle avait besoin de nous tous (citoyens, élus et bénévoles) pour faire tourner la lourde machine de la démocratie dans la bonne direction…



« Chaque lac est comme une planète avec son propre écosystème. »
Line Beauchamp, ministre de l’Environnement (6 août 2007)


- Autre extrait de la discussion sur la bande riveraine avec la ministre...
- Via ce lien, sur le site de LCN, une entrevue de Mr. Maranda, maire de Fossambault sur le lac...

De la grande visite au Lac St-Joseph...

Extrait en images de la visite de la ministre de l'Environnement dans le cadre de sa tournée des lac...

mardi 24 juillet 2007

Dossier en ligne

En profondeur, tout en dossier à consulter sur la problématique des algues bleues dans nos lacs:

"Le nom est joli, la couleur surprenante, la chose visqueuse et même dangereuse. L'algue bleue. Depuis le début des années 2000, elle met en péril notre santé et notre mode de vie. La prolifération des algues bleues préoccupe de plus en plus le citoyen ordinaire, ainsi que les autorités municipales et provinciales. Le citoyen risque de plus en plus de voir une soupe verte teinter son plaisir de vacances traditionnelles au bord d'un lac. Les autorités, elles, craignent pour l'industrie touristique et le marché immobilier. Non sans raison.

Les algues bleues menacent la santé des animaux aussi bien que celle des êtres humains et mettent en péril l'économie des endroits de villégiature. Les lacs du Québec deviennent des endroits à éviter. Au point que les pancartes « Chalet à vendre » se multiplient. Regard sur ce danger pour l'homme et son environnement. (suite)"

Autres liens connexes:
- Algues bleues: la liste s’allonge
- Algues bleues. Québec investit 12 millions

Plus de 1000 arbres en terre...

Au début du mois de juillet, s'est tenue une petite cérémonie qui visait à remercier les représentant de la caisse Desjardins pour leur don de 1005 arbres dans le cadre de la subvention de Défi Relevé Vert Desjardins: "À titre de partenaire engagé activement dans le programme du Jour de la Terre, Desjardins s'est donné comme objectif la plantation de 100 000 arbres d'ici trois ans pour favoriser le ralentissement des changements climatiques. Les 100 000 arbres plantés capteront dans l'atmosphère plus de 1 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année, selon la Chaire en Éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi. De plus, les arbres contribueront au reboisement des régions, à la biodiversité, à la beauté des paysages et à l'amélioration des habitats fauniques."

...

Pour cette occasion les maires de Ville de lac Saint-Joseph et de Fossambault sur le lac ainsi que des représentants de l'APPELS ont symboliquement planté un arbre sur les berges du Club Nautique St-Louis. Grâce à cette initiative, mille arbres ont été distribués gratuitement à la population. M. O'Donell Bedard a qualifié ce geste de « coup de pouce pour la ville de lac St-Joseph » et M. Miranda a expliqué que ce don s’inscrivait dans la suite des actions de reboisement menées par sa municipalité.

Ces essences d'arbres sont toutes caractéristiques des milieux riverains de la région. Au fil des années à venir, elles contribueront à la renaturalisation des rives du lac Saint-Joseph et de son bassin versant:

45 Bouleau jaune (Betula alleghaniensis)
195 Chêne rouge (Quercus rubra)
180 Érable rouge (Acer rubrum)
180 Frène d'Amérique (Fraxinus americana)
180 Orme d'Amérique (Ulmus americana)
225 Cèdre du Canada (Thuja occidentalis)

Un article en ligne qui traite de la collaboration entre les trois villes qui bordent le lac St-Joseph pour endiguer la prolifération des cyanobactéries...

Extrait: "Les villes de Fossambault-sur-le-Lac, de Lac Saint-Joseph et de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier s’unissent pour lutter sans compromis contre les éventuelles algues bleues du lac Saint-Joseph. Un protocole d’entente conjoint visant à contrer le vieillissement du lac a été signé par les maires des trois municipalités ce vendredi au Centre Anne-Hébert à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier."

mercredi 11 juillet 2007

Rappels

La Corporation du bassin de la Jacques Cartier et l'Association pour la protection de l'environnement du lac St-Joseph vous invitent à une conférence sur les bonnes pratiques pour la préservation des lacs et des cours d'eau. Durant cette conférence, le tout nouveau guide environnement crée par la CBJC et l'APPELSJ, sera offert gratuitement à l'assemblée. Cette campagne de sensibilisation est possible grâce à la contribution financière de la MRC de la Jacques Cartier via le programme Pacte rural.

Chapelle St-Louis à Ville de Lac St-Joseph le jeudi 12 juillet à 19hres
Bivouac de Fossambault sur le lac le vendredi 20 juillet à 19hres

Ces séances d'informations sont importantes, elles nous donnent les outils dont nous avons besoin pour préserver notre lac. L'ignorance fait souvent bien des ravages et c'est en s'informant que l'on peut mieux comprendre ce qu'il est possible de faire (à notre échelle) pour éviter que la situation ne se dégrade davantage.

La communication entre amis, connaissances et voisins est aussi essentielle à une meilleure compréhension des façons possibles de préserver notre environnement naturel. Ainsi après avoir discuté sur la plage avec une charmante dame des enjeux présents concernant le lac, je l'ai rencontré à nouveau quelques jours plus tard, elle m'a alors fait part de son petit chemin de réflexion. Elle m'a expliqué qu'en réfléchissant plus profondément à tous ces petits gestes qui peuvent être nocifs au lac, elle avait réalisé que faire laver sa voiture dans son allée par une compagnie professionnelle à quelques mètres du lac n'était peut-être pas une très bonne idée. Elle en a ensuite fait mention à son voisin, celui même qui lui avait donné l'idée, puisque depuis des années elle le voit laver son auto dans son allée. Celui-ci s'était aussi mis à réfléchir sur un geste si routinier qu'il n'y portait plus attention.

Elle a ensuite décidé que désormais elle profiterait de ses escapades à Québec pour faire laver sa voiture. Une très bonne initiative née d'un nouveau chemin de pensée. Voici donc un petit geste de plus pour épargner le lac. Il ne faut pas oublier que nous pouvons tous faire notre part et par ce fait rectifier la direction que nous avons prise dans les années précédentes. Le premier pas est de s'informer et le bon sens se charge de la suite des choses...

Texte: S.Bellefoy

Humeurs de lac

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Fossambault sur le lac (juillet 2007)
crédits photo S.Bellefoy

vendredi 6 juillet 2007

La saison des algues bleues a commencé...

Depuis plusieurs jours, les algues bleues alimentent la presse. Plusieurs cas ont déjà été répertoriés, des dizaines de lacs au Québec en sont atteints. Le lac Memphrémagog en Estrie est aussi aux prises avec probléme comme le relate cet article doté de vidées que l'on peut consulter en suivant ce lien...

Extrait: "(...) Des fleurs d'eau d'algues bleu-vert ont été observées par le ministère de l'Environnement. Les algues bleues sont surtout présentes aux abords des municipalités d'Ogden, Potton, Canton de Stanstead, Austin et Magog.

Le lac Brompton, le petit lac St-François et la rivière Magog sont frappés d'un avis de santé publique à la suite de la découverte d'algues bleues dans leurs eaux. (...)"

mercredi 4 juillet 2007

Caprices des cieux

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Fossambault sur le lac (1 juillet 2007)
crédits photo S.Bellefoy

Campagne de sensibilisation et d’information sur la protection des lacs et des cours d’eau

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Présentation d’un guide de bonnes pratiques

La Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC) et l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Joseph (APPELSJ) publieront la semaine prochaine un guide de bonnes pratiques pour la préservation des lacs et des cours d’eau. Ce guide arbore la devise « Mieux comprendre pour mieux agir ». Il a pour but de sensibiliser la population aux bonnes pratiques relatives à diverses thématiques, telles que les produits domestiques, les installations septiques, l’usage des fertilisants et des pesticides, l’importance de la bande riveraine, les chantiers de construction, les activités nautiques, les espèces indésirables et les milieux humides.

Pour vous procurer gratuitement ce guide, vous êtes invité à assister aux ateliers d’informations donnés par la CBJC. Le premier aura lieu à 19 h le jeudi 12 juillet 2007 à la chapelle Saint-Louis à Ville de Lac-Saint-Joseph et le second à 19 h le vendredi 20 juillet 2007 au Bivouac de Fossambault-sur-le-Lac. Un autre atelier sera organisé au mois d’août. Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le site Internet de la CBJC.

L’APPELSJ et la CBJC veulent, par l’entremise de cette campagne de sensibilisation et du guide, en particulier, toucher tous les citoyens. Les riverains comme les non riverains ont tous un impact sur les lacs et les cours d’eau. Ainsi, les deux organismes essaieront de distribuer le guide à tous les citoyens du bassin versant du lac Saint-Joseph.

Cette campagne de sensibilisation est possible grâce à la contribution financière de la MRC de la Jacques-Cartier via le programme Pacte rural. Le guide sera remis aux autres organismes de bassin versant de la MRC de la Jacques-Cartier qui pourront également le diffuser.

Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC)
Tél. : (418) 875-1120 ou sans frais 1-888-875-1120
Courriel : info@cbjc.org

jeudi 28 juin 2007

Lorsque les enfants mettent la main à la pâte...

Revégétalisation

Mercredi le 27 juin s’est tenue une activité de revégétalisation à l'intention des enfants du Club Nautique St-Louis, de Ville du Lac. Cette activité organisée par l’association comportait plusieurs volets. Elle s'est déroulée dans la bonne humeur, l'apprentissage et la compréhension...

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Tout d’abord ces graines d'adultes ont sagement regardé une présentation des phénomènes divers qui entraînent la prolifération des algues bleues dans les plans d'eau. Ensuite Lynda, (notre présidente) a approfondi le sujet en expliquant aux enfants présents les principes et bienfaits de la renaturalisation des rives du lac. Puis, Jean-François (notre technicien en milieu naturel) a enseigné aux enfants la meilleure façon de planter les différentes espèces végétales.

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Après avoir assimilé toutes ces informations nouvelles, cette petite troupe s'est rassemblée sur la pelouse du Club Nautique pour mettre en terre les plantes. Les plus grands creusèrent des trous à l'aide d'un appareil adapté et les plus jeunes s'amusèrent à chercher les trous préalablement creusés pour y déposer leurs plants. Comme l’on ne peut pas utiliser d’engrais ou de fertilisant, une fois le trou creusé, l’on dépose simplement une pincée de poudre de champignons qui permettra à la plante de bien prendre racine, puis l’on enfonce le plant dans la terre, l'on tasse un petit peu et le tour est joué! Ensuite il suffira d'arroser régulièrement le tout et la nature se chargera du reste...

My creation

Une fois ce travail terminé, après une petite collation, les enfants ont dessiné, selon des thèmes choisis, leurs sentiments sur le sujet. Plusieurs ont ensuite pu discuter de leurs impressions avec Lynda, Michelle (notre directrice générale) et les animateurs du Club.

Grâce à cette activité ludique et éducative, les enfants ont pu mieux comprendre leur environnement et apprendre les gestes qui aident à la préservation du lac à leurs pieds. Merci à la direction du Club Nautique St-Louis qui a encadré avec brio cette activité de revégétalisation de ses rives...

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Une date importante à noter dans le cadre du programme Belles Berges, une distribution d'arbres sera organisée le vendredi 6 juillet au club Nautique St-Louis situé au 360 Thomas Mayer, l'heure précise et plus de détails dans les jours à venir...


Texte et photos: S.Bellefoy

Concours APPELSJ en collaboration avec Duschenay

L'APPELSJ organise un concours pour encourager ses membres à promouvoir l'association au sein de leur communauté. Afin de sensibiliser le plus grand nombre, l'association lance un petit concours intitulé: "À l'écoute du lac".

L’association offrira un séjour d’une nuit pour deux personnes à la Station touristique Duchesnay à celui ou celle qui aura référé le plus grand nombre de nouveaux membres entre le 10 janvier et le 15 août. Pour participer, il vous sufit de faire passer autour de vous la fiche d'inscription et d'indiquer, lors du renvoi de l'inscription, la personne de référence. Vous pouvez aussi nous contacter par le biais de notre courriel ou en laissant un commentaire en ligne...

Il est important de rassembler en une grande équipe tous ceux qui ont à coeur la santé de notre plan d'eau. L'unité fait la force. Ceci afin de faire pencher la balance en faveur de ce lac qui nous offre tant...

État de santé du lac St-Joseph

My creation

Le 26 juin dernier s’est tenue à l’hôtel de ville de Fossambault la présentation officielle de l’étude environnementale commandée par les trois maires des municipalités qui entourent le lac St-Joseph. Cette étude commencée au printemps 2006 s’est révélée très pertinente durant les mois qui suivirent son approbation avec l’émergence de plusieurs inquiétudes concernant la bonne santé du plan d’eau.

L’on se rappellera facilement l’épisode de mortalité massive des ciscos l’été dernier et bien évidemment l'apparition de fleur d’eau de cyanobactéries à l’automne.

Cette étude portait donc sur les points suivants :

- La qualité de l’eau
- L’ensablement du lac
- L’eutrophisation
- L’état du milieu biologique et aquatique

L’eutrophisation désigne l’échelle de vieillissement d’un lac (oligotrophe, mésotrophe, eutrophe). Habituellement un lac vieillit sur une période de plusieurs millénaires, cependant l’on réalise de nos jours que l’activité humaine peut faire dépérir un plan d’eau dans le temps d’une vie humaine…

L’étude a révélé des points troublants. Le déboisement anarchique des rives et la construction de murets et de quais faits de béton réchauffent la zone littorale du lac. Aussi il a été constaté que l'eau manquait d’oxygène en profondeur. Pour ce fait précis, c’est le bassin sud du lac qui est très touché. Ce problème explique le pourquoi de l’épisode des ciskos. L’étude démontre que les niveaux d’oxygène en profondeur ont atteint un seuil extrêmement dangereux pour la vie aquatique. L’on peut donc conclure que les ciskos morts durant l’été dernier ont tout simplement étouffé au fond de l’eau. Les niveaux de phosphore sont également préoccupants dans la rivière aux pins.

Il faut se rappeler que le milieu du lac St-Joseph est rapidement saturé. La nature physique de son environnement composée de multiples vallons est propice à une accumulation de sédiments. C’est un lieu fragile. Son sol mince et ses fortes pentes le prédisposent à l’érosion. De plus tout ce qui se passe dans une zone de 100 métres autour de la bande riveraine a un impact sur le lac. L’on constate aujourd’hui que 75 % de cette bande riveraine est habitée et qu’il ne reste plus que 25 % à l’état naturel. Ce bilan ne fait pas état des constructions qui se réalisent à l'instant présent.

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Dans ces 75 % de rives habitées, l’on constate que seul un terrain sur quatre est naturalisé. Les chiffres montrent que 60% de cette zone est constitué de murets, ce qui indique que quatre terrains sur cinq sont artificialisés. Ce sont des chiffres importants qui mettent en valeur l’un des principaux facteurs d’eutrophisation du lac. Il est donc urgent de conserver les zones encore à l’état naturel et de renaturaliser les autres…

Autre fait troublant: deux espèces de plantes aquatiques ont été introduites, de toute évidence par des bateaux, au milieu naturel : l’élodée du Canada (appelée aussi peste des eaux) du coté de la baie Duschenay (dans le coin du débarcadère) et l'algue chara du coté nord du deuxième basin.

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En ce qui concerne l’ensablement général du lac, l’on constate que le plan d'eau s'est beaucoup ensablé dans les dernières années. Ceci est causé par plusieurs problématiques:

- La problématique de la rivière aux pins
- La problématique des embarcations à moteur
- La problématique des fossés inadéquats

Une accumulation de facteurs néfastes à la bonne santé du lac met en péril cette nature que nous apprécions tous. Maintenant que nous connaissons les faits, nous ne pouvons plus ignorer les dangers qui menacent notre environnement. Il est urgent de changer la façon que nous avons de percevoir le lac si nous voulons nous engager sérieusement sur la voie du rétablissement. Il aura fallu plusieurs décennies d’excès et d'insouciances pour en arriver là, il faudra donc faire preuve de beaucoup patience et d’un engagement à long terme pour arriver à réorienter la tendance actuelle. La bonne nouvelle est qu’il n’est pas trop tard.

Le point de non retour (comme c’est le cas pour le lac Sergent et le lac St-Augustin) n’est pas atteint. Les recommandations pour ne pas en arriver là sont multiples. Il est nécessaire de réaliser un plan stratégique afin de réduire l’apport de tous types de sédiments. Il faut conserver ou restaurer une bande riveraine d’au minimum 10 mètres, réduire l’apport en phosphore, assurer la conservation des milieux humides, surveiller, modérer et laver les embarcations à moteur, sensibiliser la population.

Le lac St-Joseph n’est pas cliniquement mort comme c’est le cas du lac St-Augustin mais il n’est pas en grande forme! Nous avons la chance inestimable d’être en mesure de le sauver et de le préserver. C’est à nous tous de prendre cette chance pendant qu’il en est encore temps d'inverser la vapeur. Si nous ne changeons pas notre mentalité, d’ici quelques années, il sera trop tard…

Plusieurs paramètres ont été retenus par la municipalité de Fossambault, les deux points principaux étant la revégétalisation des rives et l’investissement de 275 000 $ dans l’amélioration et la réfection des égouts. Aussi l’étude entamée se poursuivra durant les prochaines années afin de garder un œil sur l’évolution de la santé du lac. Les actions spécifiques prises par la municipalité se résument ainsi :

- Création d’une patrouille nautique pour sensibiliser la population
- Règlements sur le contrôle des fossés et des irrigations
- Interdiction d’utiliser des engrais et fertilisants
- Mandat d’étude sur le portait et la gestion des eaux de surface
- Préservation des marais du Grand Héron

Pour tous ceux qui voudraient en apprendre davantage sur les résultats de cette étude environnementale, il est désormais possible d’en consulter tous les détails imprimés en plusieurs cahiers et ouverts au public. Pour ce faire il suffit de se rendre dans les locaux de l’hôtel de ville de Fossambault sur le lac.

La conclusion de cette étude est quelque peu indigeste. Les conditions sont encore bonnes mais la situation est extrêmement précaire. Le capital invisible qui se cache en notre magnifique paysage a été perdu de vue. Le lac n’est pas un terrain de jeux mais un milieu extrêmement riche du point de vue écologique. Un milieu comme il s’en perd un petit peu plus à chaque année.

Désirons-nous vraiment aller dans cette direction destructive? Désirons-nous vraiment voir notre lac dépérir et mourir? Car si nous ne faisons rien, la détérioration de l’état de santé du lac St-Joseph est inévitable. L’héritage que l’on laissera à nos enfants et petits enfants sera alors irrémédiablement empoisonné, est-ce vraiment cela que nous avons à coeur? Malheureusement, si nous continuons sur la même voie que celle des années précédentes, c'est exactement cela qui leur pend au nez!

Prenons l'avenir entre nos mains conscientes et responsables pour que les enfants de demain puissent profiter des beautés d’aujourd’hui...

Calme-de-mai Axel

"Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."
Antoine de St-Exupéry

Texte et photos: S. Bellefoy

mercredi 27 juin 2007

D'antan et de demain

La ville de Lac-St-Joseph possède un très beau site Internet. L'on peut y retrouver un petit historique du lac St-Joseph très intéressant à consulter.

Extrait: "Le Lac-Saint-Joseph est un des plus beaux plans d'eau à proximité de Québec. Il est situé à vingt-quatre milles de Québec et sa superficie est de 11,31 kilomètres carrés, a une circonférence de 22,4 kilomètres et son altitude est de 101,8 mètres (334 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Il se décharge dans la rivière Ontaritzi qui est tributaire de la rivière Jacques-Cartier.

Nommé au début "Grand lac des Vents" ou "Ontaritzi", mot d'origine huronne, il devient le lac Saint-Joseph en 1912, par le gré du curé Siméon Jolicoeur, pasteur de la paroisse de Sainte-Catherine-de-Fossambault. Pour sa part, Marguerite Vincent précise que le mot Ontaritzi serait plutôt une déformation des termes "ontaretse" ou "antaritaie" signifiant "passer un lac". Peu importe, depuis 1980, on désigne sous le nom d'Ontaritzi, le cours d'eau par lequel le lac Saint-Joseph se déverse dans la rivière Jacques-Cartier.

En 1869, éligible à une subvention provinciale, le "Quebec and Gosford Wooden Railway" construit, au coût de 140 000$, une ligne reliant Saint-Sauveur (de Québec) et Loretteville pour se rendre au lac de l'Ile, un peu en arrière du lac Saint-Joseph, soit une distance de 41,85 kilomètres. Un tel réseau de transport encourageait l'établissement de manufactures de moulins à scie. Un moulin, situé tout près de Duchesnay, fabriquait des bobines de fil. En 1888, la station du lac Saint-Joseph se trouvait à Duchesnay.

En 1896, un des premiers villégiateurs à s'établir au lac Saint-Joseph est sans doute le notaire Cyprien Labrecque, fondateur du greffe de Notre-Dame de Québec. L’apparition des premiers villégiateurs autour du lac date des années 1930, au moment où monsieur Thomas Maher, vers 1934, achète ses terres, c'est-à-dire tout le contour du bassin supérieur du lac et une partie du petit bassin, au sud. Il décide alors de construire une route de ceinture et de procéder à la vente d’emplacements compris entre cette route et le littoral. En l’espace de quelques années, la majorité des lots trouve preneurs et la construction d’habitations saisonnières se multiplie; un certain nombre est transformé aujourd’hui en résidences permanentes. Monsieur Thomas Maher a à cœur de faire de l'endroit, sinon le paradis terrestre, du moins un endroit où l'homme aidera la nature à perfectionner l'Eden que ce dernier s'est plu à y créer. Aussi, dans ses contrats de vente, par des clauses très sages, demanda-t-il aux nouveaux propriétaires de construire des maisons dignes du cadre naturel qui les entoure. Il demande de beaux arbres, des haies bien taillées, des massifs floricoles attrayants, des arbustes à fleurs, enfin, rien qui ne dépare ce coin du Québec où Dame Nature s'est plue à établir un de ses studios. Aussi, grâce à cette collaboration de l'homme et de la nature, quelle transformation dans ce coins des forêts du nord-ouest de Québec. (...)" La suite par ici...

Nostalgie

Il était une fois un lac d'eau pure en pleine nature...

Il fut un temps d'insouciance fait d'ignorance. Un temps où l'on pouvait encore se faire croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes...

Il est encore temps de faire tourner la vapeur du malheur. Il est surtout temps de réfléchir profondément à l'avenir. C'est absolument le temps d'agir! Ne laissons plus le temps s'envoler en fumée pendant qu'étouffe le fond du lac qui nous ravit, chaque été davantage...

Cutout-Sailboat
Été 2005

Texte et photo: S. Bellefoy

mardi 26 juin 2007

Communiqué

L'APPELSJ vous invite à une soirée d’information sur la renaturalisation des rives mardi le 3 juillet à 19 h au Club nautique St-Louis (360 Thomas Maher) à ville du Lac St-Joseph.

Il y aura une présentation des méthodes de renaturalisation donnée par Claude Phaneuf, président de l'association pour la protection de l'environnement du Lac Sergent et par Jean-François Thifault, expert en renaturalisation des rives. Cette présentation incluera des informations sur la façon de faire un plan d’aménagement pour différentes sortes de terrains, et les meilleurs choix de plants pour la bande riveraine du lac St-Joseph.

Après la présentation, il y aura une période de questions pendant laquelle vous pourrez trouver des réponses à vos questions sur les particularités de votre terrain.

La soirée est une présentation d'APPELSJ

Lynda Hayes, présidente, Mathieu Vézina, vice-président et directeur du comité sur la gestion nautique, Michèle Lavoie, directrice générale et trésorière, Robert Simard, secrétaire, Danielle Boutet et Bernard Chauvette, codirecteurs de la renaturalisation, Francine Archambault, directrice de la sensibilisation, Ghislaine Poitras, directeur matériel de communications, Danielle Drolet, directrice

lundi 18 juin 2007

Au coeur du programme Belles Berges.

Samedi dernier s’est tenue la dernière démonstration publique (organisée par l’APPELSJ en collaboration avec la Corporation du bassin de la Jacques Cartier) de révégétalisation des berges. L’activité se déroulait à la résidence de Mr Lessard, l’un des quatre gagnants du concours Belles Berges.

Plusieurs végétaux ont été plantés sur son terrain afin de filtrer l’eau qui dévale de la montagne et d'enrayer l’érosion des berges qui nuit à la bonne santé de notre plan d'eau. Aussi, Mr Lessard possède sur sa rive un quai fait de béton comme l’on peut en voir beaucoup le long du lac St-Joseph.

Ces avancées de béton dans le lac ont un effet pervers car leur présence réchauffe insidieusement ses rives. Ce phénomène de réchauffement contribue à la prolifération des algues bleues. Ces quais sont indestructibles, il est très difficile de les enlever mais l'on peut quand même contrer leur processus d'infiltration et de réchauffement du lac.

Pour ce faire, il existe une solution toute simple qui consiste à révégétaliser la base des murets à proximité de la plage pour ainsi diminuer les infiltrations nuisibles et aider à ce que le béton ne se réchauffe pas trop. Pour éviter que le béton n'absorbe énormément de chaleur, l’on peut aussi faire pousser de la vigne vierge en pots, cette vigne en grandissant recouvrira la surface et isolera le béton des rayons du soleil.

My creation

Une bonne révégétalisation de la bande riveraine commence à la ligne des hautes eaux et s’étend vers la résidence sur 10 ou 15 mètres, selon la pente du terrain. Ceci forme alors un bouclier végétal qui protége le plan d'eau. Les plants appropriés pour la bande riveraine n’ont besoin d’aucun engrais ni entretien.

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Héléna Baron-Gauthier qui travaille au sein de la CBJC et Jean-François Thifault étaient sur place pour conseiller les propriétaires et pour mettre en terre les espèces végétales appropriées à cet effort de renaturalisation des berges du lac St-Joseph. Plusieurs espèces ont donc été plantées en cette magnifique journée:

- chèvrefeuille
- myrique baumier
- rudbeckie
- saule arctique nain
- spirée à large feuille
- vigne vierge

Le programme de révégétalisation des berges est une action pro-active de notre association, c'est un processus crucial à la préservation du lac St-Joseph. Notre présidente, sur le terrain samedi dernier, en a même profité pour mettre la main à la pâte...

My creation

J'en profite pour remercier de leur hospitalité Mr. et Madame Lessard qui nous ont gentiment accueillis en leur demeure et qui ont ainsi donné le bon exemple sur ce qu'il est possible de faire pour améliorer la qualité de l'eau sans pour autant affecter leur superbe vue. Participer à la renaturalisation des rives est très important, c'est un tout petit geste qui s'inscrit dans une grande cause.

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Si vous êtes riverains et que vous aimeriez plus d'informations en ce qui concerne la révégétalisation de vos berges, vous pouvez contacter Jean-François Thifault. Technicien en milieu naturel, Jean-François travaille à son propre compte pour un taux horaire de 15$. C'est notre expert attitré et il se fera un plaisir de vous conseiller, de définir un plan d'action pour votre terrain ou encore de s'occuper de toutes les étapes de renaturalisation de votre rive. Vous pouvez le contacter pour de plus amples renseignements à ce numéro: 418-337-9191.

My creation

En conclusion il est bon de noter la date du 3 juillet où se déroulera une conférence sur la renaturalisation à 19:00 au Club nautique St-Louis, 360 Thomas Maher. Cette conférence sera donnée par Claude Phaneuf et Jean-François Thifault et présentée par l'APPELSJ.

Texte et photos: S. bellefoy

L’arbre qui cache le lac

Sur le site du Soleil, un article d'Éric Moreault qui traite de l'impact de notre mode de vie sur les lacs qui nous hébergent:

Extrait: "Trop souvent, la première chose que fait un nouvel acquéreur d’une propriété sur le bord d’un lac, c’est de couper les arbres. Alors, n’allez surtout pas lui parler d’en replanter ! La petite polémique autour du lac Saint-Charles, à Québec, devient malheureusement l’illustration d’une attitude plus générale en environnement, l’arbre qui cache le lac. Reste que la pollution de trop nombreux plans d’eau au Québec est causée par vous et moi. Pas les autres. Vous et moi.

Évidemment, le fait de paver son entrée, de fertiliser aux engrais chimiques ou d’utiliser des savons avec du phosphate, toutes des actions qui contribuent à la formation de cyanobactéries (les tristement fameuses algues bleues), a peu d’effets sur une base individuelle. Mais l’accumulation se révèle catastrophique, condamnant de magnifiques lacs au vieillissement et, éventuellement, à la mort prématurée. Après nous, le déluge.

L’excuse est toute trouvée : tout le monde le fait… L’effet voisins gonflables ou voisins dominos, à votre choix, joue à plein. Inverser la tendance en faisant appel au sens civique est beaucoup plus difficile. C’est ce que tente le gouvernement du Québec en misant sur la sensibilisation et l’éducation dans le cadre de son plan d’action pour enrayer la prolifération des cyanobactéries. C’est un choix, politique. Mais les mesures incitatives ont leurs limites.

Répétons-le : l’environnement, c’est comme la vertu. Tout le monde est pour collectivement, mais pour ce qui est de pratiquer sur le plan individuel…

« Mon » lac

Ajouter à ça que certains riverains estiment que le lac leur appartient parce qu’ils y ont élu résidence. Comme au lac Saint-Charles. Or, les lacs appartiennent à tous les Québécois, à plus forte raison quand il s’agit du réservoir d’eau potable de la deuxième plus grande ville du Québec. Mais quand le lac est pollué, ce ne sont pas eux, ce sont les autres.

Cette attitude de déni est exactement de la même nature que celle face aux changements climatiques : de l’esprit de contradiction mal placé et aussi, une négation du sentiment de culpabilité. Mais on s’égare. Se battre contre une initiative de dépollution du lac, si imparfaite qu’elle soit, pour jouir de la vue ou d’un accès sans contrainte à l’eau dépasse l’entendement.

Bien sûr, la revégétalisation de la bande riveraine n’est qu’un élément parmi d’autres pour éviter les cyanobactéries. Mais il est une partie centrale du récent plan d’action du gouvernement Charest, que bien peu ont critiqué, à l’exception de Nature Québec, qui lui reproche son manque de vision. C’est très beau planter des arbres et des arbustes, mais ça masque l’essentiel : Québec ne s’attaque pas aux racines du mal, il traite les symptômes. (la suite par ici...)

Deux autres articles à consulter en ligne sur la problématique des lacs au Québec:

- Les municipalités ont les pouvoirs (Journal de Québec)

- Lutte contre les algues bleues : la grogne n’a rien changé ( Lac St-Charles dans La Presse) Extrait: "Au lac Saint-Joseph, victime d’un épisode de cyanobactéries l’été dernier qui avait privé d’eau potable les résidents, la Corporation du bassin versant de la Jacques-Cartier a obtenu 200 de ces arbres. Elle a ciblé quatre endroits où planter ceux-ci en priorité. Elle compte aussi sur d’autres programmes de revégétalisation. L’association de protection de l’environnement du lac Saint-Joseph a obtenu pour sa part 1000 arbres par l’entremise du Défi relevé vert Desjardins. Ceux-ci sont attribués par l’entremise du programme Belles berges auquel le cinquième des résidents sont inscrits."

À coté de chez nous...

Le lac St-Augustin, l'un de nos plus proches voisins, est en piteux état, il étouffe sous la pression moderne. C'est un exemple typique à ne pas suivre et à surveiller. La semaine dernière la découverte de poissons morts sur les berges du lac St-Augustin a inquiété plusieurs résidents. Une triste situation qui fait écho à l'incident que le lac St-Joseph a connu l'été passé.

Alors que la santé de ce plan d'eau s'est détériorée au plus haut point, le conseil de bassin du lac St-Augustin prend enfin la décision d'améliorer la qualité de l'eau en posant des restrictions sur les embarquations à moteur. Un long article dans le Journal de Québec de la fin de semaine dernière expliquent la situation, dans l'un de ces articles, Jean-Claude Desroches explique: "Si on ne peut enlever complètement les moteurs de sur le lac, on va au moins limiter leur force à 9.9 HP. Actuellement il n'y a rien qui réglemente la puissance des moteurs utilisés sur le lac. La seule limite c'est la vitesse et Québec n'est pas équipée pour surveiller la vitesse sur le lac".

Faudra-t-il attendre que le Lac St-Joseph soit en si piteux état pour en prendre de la graine? Que serait l’image du Québec sans la pureté de ses lacs? Laisser mourir un lac sans essayer de faire le maximum pour le sauver avant que les dommages ne soient irréversibles est inacceptable. Comment peut-on dormir sur ses deux oreilles à coté d'un lac en danger? Les lacs font tant partie de la réalité collective que plusieurs en ont oubliés leur fragilité pour ne plus voir qu’un terrain de jeux où s’éclater en toute insouciance. C'est bien malheureux pour l'avenir de nos enfants qui ne pourront plus s'y tremper les pieds en toute sécurité...

Si nous voulons préserver la nature qui nous entoure, il faut commencer par la respecter. Prendre conscience de l’impact de nos modes de vie sur notre environnement est essentiel. C'est le premier pas d’une très longue marche qui nous permettra d'offrir aux générations futures des petits coins de nature pure…(S.Bellefoy)

Petons Lac-de-juin

Un privilège, le lac

Via le site du Journal "le Soleil" voici un article qui nous concerne aussi: Un privilège, le lac

L'état du lac Saint-Charles se détériore d'années en années et ce n'est pas un secret ni pour les résidants ni pour les autorités en place. Ces années de quasi-inaction justifient l'importance d'explorer toutes les avenues pour améliorer sa situation, plutôt que d'adopter une attitude fataliste et bourgeoise.

M. Groleau de la Coaliton des résidants du lac Saint-Charles (Le Soleil, 13 juin) est d'autant plus insolant en motivant son désaccord à la plantation d'arbres pour des raisons purement esthétiques. Il faudra bien que le «jet-set» du lac St-Charles mette de l'eau dans son vin en sacrifiant quelques mètres de vue «tape-à-l'oeil», pour préserver le privilège, plutôt que le droit, de résider à même les berges de ce lac.

La présence d'arbres soutient les berges par la formation de réseaux de racines, freine l'érosion, fournit un support complémentaire à la faune locale et contribue à filtrer les polluants du sol et de l'air. De prétendre que la présence d'arbres accentue la pollution relève de l'ignorance pure et simple. La coalition des résidants devra accepter la responsabilité, en tant qu'utilisateurs des lieux, il en revient à eux de protéger ce milieu et d'assumer les conséquences de sa détérioration. Blâmer les résidants des affluents n'arrange rien du tout, si ce n'est que démontrer son manque de volonté à changer les choses.

Malheureusement, les bureaux régionaux du MDDEP, qui devraient intervenir dans ces cas, préfèrent reléguer les dossiers aux instances provinciales, qui n'ont ni pouvoir d'action, ni connaissances adéquates pour intervenir. Le statut quo n'est plus une option, sans quoi, d'autres lacs «habités» vont à leur tour dépérir. Il n'y a qu'à penser au lac St-Augustin, qui est cliniquement mort du point de vue écologique, en grande partie par l'érosion du sol, le déversement de produits polluants et la présence de résidants envahissants de la faune et flore locale.

Résider près d'un cours d'eau ou d'un lac est un privilège, qui implique des responsabilités importantes, dont assurer le maintient et la pérénité de ces milieux.
M. Carpentier
Québec

jeudi 14 juin 2007

Coté lecture

S'informer pour mieux comprendre...

Via un site officiel, il est possible de télécharger gratuitement ce document pdf. (disponible seulement en version électronique).

Approfondir ses connaissances n'est jamais vain. L'ignorance est une grande faiblesse pour tout être humain. Le "Savoir" est un élément essentiel de la force que nous possédons tous en nous. Une force dans laquelle nous devons puiser avec ferveur lorsqu'il est question de se battre contre cet invisible danger caché dans les profondeurs de ce magnifique lac qui nous offre un havre de nature où se ressourcer en toute impunité.

Tout comme un train peut en cacher un autre, les cyanobactéries peuvent cacher d'autres dangers. La préservation du lac St-Joseph est entre les mains de ses citoyens, il est nécessaire de ne pas l'oublier... (rédigé par S. Bellefoy)

lundi 11 juin 2007

Ce soir se tiendra à l’hôtel de ville de Fossambault une soirée d’information sur les techniques de renaturalisation des berges. Suite à cette réunion trois démonstrations sur le terrain seront organisées. Nous encourageons tous les riverains à s’informer et à en parler autour d’eux. Chacun à notre petite échelle pouvons faire un geste pour préserver le lac…

Le lundi 11 JUIN, L’APPELSJ présentera une soirée d’information sur les techniques de renaturalisation des rives,avec Claude Phaneuf, Jean-François Thifault et Bernard Chauvette. À l’Hôtel de Ville de Fossambault-sur-le-Lac, rendez vous dans la salle Le Bivouac, à 19 h.

Révégétalisation au lac Saint-Joseph, chez les gagnants du concours Belles Berges

Le 10 mai dernier a eu lieu le tirage du concours Belles Berges. Ce concours, organisé par l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Joseph (APPELSJ) et la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC), offre aux gagnants la revégétalisation d’une partie de leur berge. Ce sont les municipalités de Lac-Saint-Joseph et de Fossambault-sur-le-Lac qui, dans leur effort pour la protection du lac, déboursent la valeur totale des prix.

Le public est invité à faire une visite des terrains gagnants la journée même de la plantation. Un technicien de la CBJC sera sur place afin de répondre aux questions ainsi que donner des conseils sur les techniques de plantation et les espèces de végétaux à prioriser.

* La première visite aura lieu le mardi 12 juin 07 de 13h à 15h, au 26 rue Gauvin à Fossambault-sur-le-Lac. Ce terrain plat est constitué d’un muret de béton suivi d’une plage et d’un enrochement.
* La seconde visite aura lieu le vendredi 15 juin 07 de 13h à 15h, au 478 ch. Thomas-Maher à Lac-Saint-Joseph. Ce terrain plat est bordé par un mur de soutènement d’environ 1,5 m de haut, sans plage.
* La dernière visite aura lieu le samedi 16 juin 07 de 13h à 15h, au 470 ch. Thomas-Maher à Lac-Saint-Joseph. Ce terrain en pente se termine par une structure en béton formant quais et brise-vague ainsi qu’une petite plage.

Les riverains des lacs et des cours d’eau pourront venir constater la simplicité et l’utilité de renaturaliser les berges. En suivant les exemples offerts par ces terrains modèles, nous préserverons une eau de bonne qualité.

Source :Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC)
Tél. : (418) 875-1120 ou ligne sans frais 1-888-875-1120

Matière à réflexions

Ci dessous un article de Louis-Gilles Francoeur qui dévoile les conséquences des bateaux à moteur sur les lacs. Un article très intéressant et pertinent qui devrait être en mesure d’éclairer bien des gens. Comme beaucoup de personnes, je suis persuadée que le lac St-Joseph doit composer avec un trop gros nombre de bateaux. Rappelons que lorsque la belle saison bat son plein, il y a plus de mille bateaux à moteurs sur la lac St-Joseph! Nul besoin d'être astrophysicien pour en mesurer les dégâts à moyen et long terme. Un peu de bon sens suffit pour comprendre qu’il y a là un problème majeur...

Ceci est un sujet tabou autour du lac, une vérité qui dérange, une réalité qu'il faudra cependant prendre en considération si l'on tient réellement à sauver ce joyau de nature qui nous tient tant à coeur. J'enquête présentement sur ce sujet afin de rédiger un article complet que l'on pourra consulter en ligne d'ici le milieu de l'été.

Au fil des années, les bateaux sont de plus en plus nombreux, de plus en plus gros et de plus en plus puissants. Personnellement (et je sais que je ne suis pas la seule) ce que je trouve le plus troublant dans cette situation que l'on s'affaire à éviter, c'est qu'il n'y a quasiment aucune réglementation (et encore moins de surveillance) pour réguler ce genre de pollution...
(rédigé par S.Bellefoy)

Le moteur des invasions d'algues

Louis-Gilles Francoeur
LE DEVOIR, Édition du vendredi 08 juin 2007

Qui pourrait imaginer qu'un petit moteur hors bord de 10 CV, le format limite autorisé dans plusieurs parcs nationaux pour la pêche et la chasse, peut soulever et remettre en suspension dans l'eau les sédiments qui dorment au fond d'un lac jusqu'à une profondeur de deux mètres? C'est pourtant le cas, selon les études sur cette question, qui désignent de plus en plus les embarcations comme étant les véritables détonateurs de la bombe à retardement que constitue l'accumulation insidieuse du phosphore au fond des lacs.

Si ce problème a peu de conséquences dans les lacs vierges des parcs, généralement ceinturés de montagnes et de berges naturelles, il atteint des dimensions critiques sur les lacs de villégiature. Les mêmes études indiquent en effet que l'utilisation de moteurs de 100 CV peut activer des sédiments dans lesquels se sont accumulés pendant une génération le phosphore et les métaux lourds présents dans l'essence et les huiles, et ce, jusqu'à six mètres de profondeur!

Ces chiffres apparaissent dans une étude qu'un lecteur nous a fait parvenir. Celle-ci a été remise en décembre dernier par la firme Teknika HBA à des «clients confidentiels», comme l'indique pudiquement la page frontispice du document. On y analyse la dynamique du phosphore dans le lac Brome, maintenant une victime des blooms annuels d'algues bleues vertes. Ce lac d'une superficie de 14,5 km2 draine un bassin versant de 198,4 km2, c'est-à-dire 14 fois plus grand. Il se jette dans la Yamaska, une rivière gravement polluée par l'activité agricole. Mais l'agriculture n'est toutefois que très marginalement mise en cause dans la pollution du lac Brome puisque les fermes y ont été remplacées par de cossus villégiateurs. On retrouve aujourd'hui autour de ce lac plusieurs sources classiques de phosphore, soit trois terrains de golf, deux descentes de bateaux, une marina, des installations sanitaires municipales, des dizaines de fosses septiques déficientes, un terrain de camping et la ferme d'élevage des célèbres canards du lac Brome.

Deux déclencheurs

Il existe deux déclencheurs des blooms ou explosions de cyanobactéries, toxiques et potentiellement mortelles pour plusieurs espèces vivantes en raison de la puissante toxine produite par cette algue microscopique. D'une part, les sources de phosphore, nombreuses et diversifiées; d'autre part, les mécanismes qui peuvent provoquer la libération de ce phosphore et le rendre disponible en grande quantité, ce qui provoque une véritable épidémie de cyanobactéries, au point où, malgré leur petite taille, elles en arrivent à saturer l'eau au point d'en changer la couleur et de la rendre toxique, même au simple contact de la peau.

Les prélèvements réalisés par Teknika indiquent que le phosphore s'accumule principalement dans les fosses les plus profondes du lac Brome, là où se concentrent les matériaux fins comme les silts et la matière organique en général. En un sens, ce mécanisme protège le lac, car, faute de lumière et d'eaux plus chaudes, le milieu est en principe moins favorable au développement des algues. Toutefois, vu autrement, c'est une véritable bombe à retardement qui se prépare à ces profondeurs, car la saturation en phosphore, qu'on ne voit pas venir même en 25 ans de villégiature incontrôlée, peut avoir des réactions d'envergure et provoquer une explosion d'algues le jour où l'absorption cesse à cause de la sursaturation et où les apports deviennent directement disponibles pour les cyanobactéries.

Dans les secteurs moins profonds, y compris près des rives, on trouve de plus gros matériaux qui captent moins facilement le phosphore. Mais c'est aussi parce que les bateaux à moteur provoquent la remise en suspension des sédiments fins qui absorbent le phosphore, qui s'ajoutent à la bombe à retardement en train de se constituer dans les fosses plus profondes du lac. Le va-et-vient des puissantes embarcations occasionne un autre phénomène, notent les auteurs, et tout particulièrement les wakeboards, ces embarcations lourdes et pataudes mais ultrapuissantes, conçues pour générer de grosses vagues sur lesquelles quelqu'un peut surfer. Toutes ces vagues, y compris celles des motomarines et des wakeboards, lessivent et grugent les rives du lac, ajoutant cette terre et ses nutriments aux apports chroniques dans les ruisseaux et les fossés qui, dans l'arrière-pays, drainent des centaines de pelouses bourrées d'engrais, des fermes, des terrains de golf, des fosses septiques plus ou moins efficaces, etc.

Par ailleurs, tous ces moteurs hors bord assaisonnent le lac de toxiques qui s'ajoutent aux stress que subit la faune aquatique même si, en général, les concentrations n'atteignent pas des doses létales. Mais dans l'étude du lac Brome, le quart des échantillons, soit quatre sur quinze, présentaient néanmoins des concentrations de métaux lourds qui dépassaient les critères de qualité de l'eau recommandés par les gouvernements.

Ces toxiques proviennent souvent des pesticides utilisés abondamment dans les golfs et présents dans l'essence des moteurs. On compte 160 000 bateaux à moteur au Québec, la très vaste majorité étant des moteurs à deux temps qui brûlent très partiellement leur essence et l'huile qu'on y mélange pour la lubrification des pistons. Ces mêmes moteurs polluants équipent la plupart des motomarines. Or, selon le Rapport sur l'impact des embarcations à moteur sur l'environnement aquatique et la qualité de l'eau potable, signé en août 2006 par Adeline Piot et Émilien Pelletier, de l'Université du Québec à Rimouski, «suivant la puissance, la vitesse, le mélange d'huile utilisé et les réglages des bateaux, en moyenne, de 25 à 30 % du carburant utilisé passe dans la colonne d'eau (California Air Resources Board, 1998). Les moteurs à deux temps, qui représentent la majorité des moteurs utilisés pour les bateaux (75 % environ), sont particulièrement polluants par rapport aux quatre-temps». C'est ainsi que le MTBE, un additif de l'essence, se retrouve dans des proportions de 17 à 35 fois plus élevées dans les rejets des deux-temps et de trois à 15 fois plus dans le cas des autres additifs comme le BTEX. Certes, avec le temps, ces additifs se dissolvent et disparaissent du lac, mais peut-on vraiment penser que leur présence, même passagère, n'a aucun impact?

Le plan gouvernemental annoncé cette semaine par le gouvernement Charest pour lutter contre les cyanobactéries permettra non seulement de mieux voir venir les problèmes grâce à une détection plus systématique mais aussi de protéger davantage l'approvisionnement en eau potable des villes grâce à une enveloppe de dix millions de dollars, destinée à renforcer les systèmes de filtration municipaux.

Mais ce plan n'offre pas l'amorce d'une attaque contre les causes de ces problèmes, ni en ce qui a trait aux apports en phosphore, ni contre les détonateurs de blooms que sont les grosses embarcations. On incite tout au plus les citoyens à passer à l'action en les informant, mais on leur renvoie le poids politique et social de la tâche qui consiste à forcer chaque conseil municipal, du plus obtus au plus sensible, à adopter une réglementation. Dans un domaine où les causes sont pourtant connues (et quand on sait avec certitude que malgré les différences propres à chaque milieu, les effets seront les mêmes avec le temps), il est difficile de prendre au sérieux un «plan» qui ne prévoit rien pour désamorcer les bombes à retardement en préparation au fond de chaque lac et pour neutraliser les détonateurs bruyants que sont les grosses embarcations. Pis encore, rien de particulier n'a été prévu pour ces lacs et ces cours d'eau qui servent de réservoirs d'eau potable à des villes et des municipalités. La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, pourrait annoncer dès maintenant, en vue de l'automne, une audience générique du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour définir un jeu de normes minimales de protection des lacs et des cours d'eau québécois. On ne peut vraisemblablement plus attendre dix ans dans ce domaine: trop de lacs, trop de patrimoines familiaux et une trop vaste portion de l'économie des régions périphériques auront été irrémédiablement endommagés.

- Lecture: Environnement et sciences sociales - Les défis de l'interdisciplinarité, sous la direction de Corinne Gendron et Jean-Guy Vaillancourt. On sait aujourd'hui que le fonctionnement «en silo» des professionnels, scientifiques, administrateurs, institutions, entreprises et ministères explique le fait que tout le monde travaille depuis des décennies sans se préoccuper des impacts de ses activités sur l'environnement. Mais suffit-il de penser plus globalement pour changer les choses? Ne faudrait-il pas travailler différemment? Voilà l'énorme sujet que soulève ce collectif sans y répondre totalement. Sujet technique et hermétique, diront certains. Mais ces difficultés nous mènent directement au coeur des enjeux de connaissance et de pouvoir que soulève le développement durable au-delà de la rhétorique ronflante habituelle.