mercredi 15 octobre 2008

Un trio de solutions pour le lac Waterloo

Un article de Michel Laliberté pour La Voix de l'Est mis à jour le 24 septembre 2008

Extrait:"Une mesure biologique, une technologique et une chimique seront simultanément mises à l'essai au printemps prochain dans le lac Waterloo. Le but: réduire les concentrations de phosphore dans l'eau afin d'éviter la prolifération d'algues bleues.

Ce plan d'action pour s'attaquer à ce fléau s'inscrit dans le cadre du projet-pilote du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Le MDDEP a désigné au printemps dernier trois lacs, dont le lac Waterloo, pour servir en quelque sorte de laboratoires naturels à des expériences pour venir à bout des cyanobactéries. Des centaines de lacs et de rivières au Québec sont affligés chaque été par ces micro-organismes, dangereux pour la santé humaine.

La première étape du plan consistera à libérer des milliers de lentilles d'eau à la surface du lac Waterloo. Une des caractéristiques de ces plantes flottantes est qu'elles se nourrissent de phosphore. Il s'agit de plantes indigènes aux lacs nord-américains. Autrement dit, elles ne poseront aucun risque à la faune et à la flore du lac Waterloo. L'automne venu, les lentilles d'eau seront retirées de l'eau puis envoyées dans un site de compostage. De nouvelles lentilles seront ajoutées au lac au printemps suivant.

La technologie utilisée sera celle de la géotude. Il s'agit d'un procédé par lequel les sédiments dans le fond du lac sont aspirés par des boyaux. Au cours du processus, l'eau sera filtrée pour retenir le phosphore. L'eau passera ensuite par un marais filtrant avant d'être retournée dans le lac. Cette technique sera utilisée seulement dans les secteurs où les masses de sédiments sont importantes.

La composition des sédiments, selon les estimations fournies au maire de Waterloo, Pascal Russell, est de 80 % d'eau et 20 % de phosphore.

L''approche chimique à laquelle auront recours les responsables du projet s'appelle penergetic. Ce procédé inventé en Suisse implique l'utilisation d'un type de bacille de charbon (de la chaux). Les concepteurs de cette technique pensent ainsi pouvoir neutraliser la capacité du phosphore de remonter à la surface et de servir de nourriture aux algues bleues.

À noter que cette technique n'a jamais été utilisée en Amérique du Nord. (suite de l'article par là)"

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